Saint-Denis, cimetière des Rois Forum consacré aux tombeaux royaux de la basilique de Saint-Denis |
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| L HÔTELLERIE | |
| | Auteur | Message |
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SAINT ELOI
Messages : 1622 Date d'inscription : 04/04/2011 Age : 54 Localisation : solre-sur sambre belgique
| Sujet: L HÔTELLERIE Lun 31 Oct - 17:03 | |
| Bonsoir , aujourd'hui nous allons commencer à découvrir un bâtiment qui était le précurseur de nos hospice moderne. Il s'agit de l'hôtellerie qui depuis sa création accueillait les indigents ou les malheureux dans le respect de la règle de saint Benoit .A Saint Denis l’hôtel des hôtes était aussi ancien que l'abbaye elle même et constituait une de ses parties les plus importantes. Élevé par le roi Dagobert simultanément avec les bâtiments claustraux et différent de l'hospice ouvert aux malades, il avait été appelé d'abord l'hospice des hôtes. Son nom changea avec les siècles se transforma avec les mœurs et après avoir été au XII siècle la maison des hôtes domus hospitum l' hospice fondé par le roi Dagobert était au XIV éme siècle et dans les suivants leur ostel .
L'hôtellerie au temps de Suger
L'abbé Suger rebâtit magnifiquement le logis des hôtes et le mentionne dans son testament comme l'une des constructions les plus importantes qu'il se réjouisse d'avoir exécutées dans son abbaye. Aux termes de cet écrit les aumônes qu'il instituait à perpétuité devaient être par exception distribuées dans ce logis et par les mains du grand prieur et du maître de l'hôtellerie et non point selon l'usage invariable par celles du grand aumônier et dans la maison de l'aumône celle ci était en effet le sanctuaire habituel où avait lieu la répartition des largesses ordinaires des religieux.Nous ne savons aucun détail sur la structure de l' hôtellerie bâtie par Suger. Seulement les Comptes de la grande commanderie de l'abbaye de Saint Denis mentionnent trois réparations successives exécutées dans cet édifice au commencement du XIII éme et du XIV éme siècle sous les abbés Eudes de Clément et Gilles de Pontoise, par les frères Pierre et Jehan habiles convers existant dans l'abbaye même et qu'on voit chargés avec trois autres religieux les frères Albéric Maurice et Maigrin de la basse œuvre de tous les travaux du monastère et de ses dépendances les plus voisines sous les maîtres architectes Nicolas et Clément .(source histoire de l'abbaye de saint Denis tome second par madame Félicie D'ayzac )
Prochainement nous découvrirons l'aspect de l'hôtellerie en 1672
Au plaisir | |
| | | SAINT ELOI
Messages : 1622 Date d'inscription : 04/04/2011 Age : 54 Localisation : solre-sur sambre belgique
| Sujet: Re: L HÔTELLERIE Mar 1 Nov - 14:40 | |
| Bonjour , voici aujourd'hui la seconde partie de ce sujet consacré à l'hôtellerie voici a quoi elle ressemblait en 1672 mais étais-se la même que celle construite par Suger là est toute la question?
Cette dernière était solidement construite en pierre de taille. Elle déployait sa façade occidentale sur la cour de la trésorerie. De sa façade orientale on avait vue sur le préau, son extrémité septentrionale regardait la sommellerie dont la séparait le passage étroit qui accédait au cloître et à la porte du monastère et l'extrémité opposée venait s'appuyer à l'angle nord ouest du grand réfectoire.L'hôtel des hôtes avait vingt cinq toises de longueur sur cinq environ de largeur. Il était selon la coutume indépendant des autres corps de logis qui formaient les lieux réguliers tout en communiquant avec eux par les galeries du cloître. Ainsi les religieux pouvaient vivre complétement séparés des hôtes et leur recueillement profond ne risquait point d'être troublé par ceux que le flot du monde déposait temporairement au seuil de ces calmes retraites.
description de la partie haute
La distribution intérieure de l'hôtel des hôtes était tout à fait monastique.Chacun de ses deux étages se composait d'une suite de cellules s'ouvrant sur un long corridor. Des trois états de lieux dressés en 1673, c'est à dire dans un temps où l'hospitalité réelle avait cessé dans l'abbaye et où l'office même de l'hôtelier était supprimé l'un déclare que les logements affectés aux hôtes consistaient en douze chambres ou salles, les deux autres en quatre appartements seulement,ce qui explique la nécessité de l' éparpillement des seigneurs de la cour dans les logis des officiers claustraux et par toute l'abbaye et le monastère dans les occasions d'apparat.
Nous continuerons notre visite de ces lieux disparu prochainement .
Au plaisir | |
| | | SAINT ELOI
Messages : 1622 Date d'inscription : 04/04/2011 Age : 54 Localisation : solre-sur sambre belgique
| Sujet: Re: L HÔTELLERIE Mar 1 Nov - 19:02 | |
| Bonsoir , voici la représentation de l'hôtellerie tirée du livre de dom Michel Germain (Monasticon Gallicanum)et qui montre l'abbaye de saint Denis vers 1690 Vue d' ensemble Détail Au plaisir . | |
| | | SAINT ELOI
Messages : 1622 Date d'inscription : 04/04/2011 Age : 54 Localisation : solre-sur sambre belgique
| Sujet: Re: L HÔTELLERIE Dim 6 Nov - 13:01 | |
| Bonjour , continuons notre visite de l'hôtellerie avec le rez de chaussée et les dépendances .
La distribution du rez de chaussée était différente là étaient la cuisine grasse et le réfectoire particulier qu'elle desservait, des salles communes ou antichambres, le chauffoir, des logis pour les serviteurs, des buffets et des dépendances là était aussi la procure ou scriptorium du religieux procureur. Le logis du second portier attaché au logis des hôtes et qui gardien de la seule porte qui donnât accès dans le cloître devait avoir l'œil sur tout ce qui entrait ou sortait. Il y avait enfin le scriptorium du clerc de l'ostel situé au bas du degré. La chambre dit le Livre vert qui est sous le degré de l’hostellerie où le clerc de ladite hostellerie fait son escriptoire. Là chaque année à la Saint Jean, à la Saint Martin d' hiver au jour des huitièmes de Pâques et à celle de monseigneur saint Denis. Les tenanciers du seigneur abbé venaient acquitter les chief - cens ou grands cens, dus pour les fiefs appartenant à son domaine et qui leur étaient acensés . Des écuries un pressoir et une boulangerie existaient dans le voisinage immédiat de l'hôtel des hôtes. On voit l'abbé cardinal de Lombez faire construire au XVI siècle dans ce quartier de l'abbaye des écuries considérables principalement à l'usage de sa maison.
Prochainement nous verront l’accueil des hôtes.
Au plaisir | |
| | | SAINT ELOI
Messages : 1622 Date d'inscription : 04/04/2011 Age : 54 Localisation : solre-sur sambre belgique
| Sujet: Re: L HÔTELLERIE Lun 14 Nov - 19:52 | |
| Bonsoir aujourd'hui nous allons commencer à découvrir comment les hôtes étaient accueillis à l'hôtellerie .
Les hôtes qui se présentaient à la porte du monastère y trouvaient une réception déterminée d'après leur rang. Ils étaient reçus soit par la communauté tout entière soit par l'abbé ou par un religieux à la désignation du grand prieur.La réception des rois et des princes du sang avait lieu à la basilique avec un cérémonial solennel et déterminé. Quand l'hospitalité était toute simple un religieux non d'office mais commis chaque fois à ce devoir de charité se présentait au signal de la cloche particulière qui l'appelait à la porte et se prosternait de tout son corps devant l'hôte envoyé de Dieu. Celui ci salué de quelque parole mêlée de la louange divine et accueilli comme les anges sous la tente d'Abraham était introduit avant tout dans la chapelle de la maison de l'aumône pour y recueillir sa pensée dans une courte adoration. Il recevait ensuite le baiser de paix on le conduisait à sa chambre où le religieux chargé de lui en faire les honneurs le saluait profondément et se plaçait à ses pieds pour les lui laver "patriarcal et antique usage qui inclinait aux pieds du mondain ou du plus indigent des hommes le grand devenu serviteur de Dieu et lié volontairement par l'obéissance votive ".O Dieu disait il en se relevant après cet office accompli nous avons reçu le témoignage de votre miséricorde au milieu de votre saint temple. Pour l'habitant des monastères comme autrefois pour les patriarches celui qui venait frapper à la porte et solliciter de la maison l'hospitalité était le témoignage de la miséricorde de Dieu .
Nous continuerons la suite prochainement .
Au plaisir . | |
| | | SAINT ELOI
Messages : 1622 Date d'inscription : 04/04/2011 Age : 54 Localisation : solre-sur sambre belgique
| Sujet: Re: L HÔTELLERIE Dim 20 Nov - 20:17 | |
| Bonsoir , voici la suite du sujet consacré à l’accueil des hôtes.Pour rappelle tout les textes sont tiré du tome 2 du livre de madame d' Ayzac l'histoire de l'abbaye royale de saint Denis publié en 1861.
Tout hôte avait droit à trois jours d'hospitalité monastique, celle ci était exercée à son égard avec largesse et charité. L'abbé ou pour le plus souvent un religieux député par le grand prieur venait s'asseoir à la table dressée pour l'hôte et lui en faisait les honneurs. Une courte lecture pieuse servait d'accompagnement à la première partie du repas. Dans les siècles où les abbés ne dédaignaient pas d'exercer en personne l'hospitalité monastique l'abbé seul dans ces occurrences avait pour lui même par égard pour ses hôtes et en vue de leur faire honneur la dispense permanente de tout jeûne régulier, c'est à dire commandé par la règle seule et non par les lois de l’église. En conséquence sa cuisine absolument séparée de celles du réfectoire et de l'infirmerie admettait comme celle des hôtes les aliments gras. Le premier ou les deux premiers jours écoulés, les hôtes étaient invités à venir dans le réfectoire partager la table des religieux mais ils y avaient leurs tables à part. L'hospitalité tracée par la règle était compatissante et douce. Des consolations fraternelles accompagnaient les soins matériels dont on environnait les hôtes et les nécessiteux que l'isolement de leur vie ou les misères d'un voyage avaient jetés dans cet asile, s'en retournaient réconfortés et un peu moins légers d'argent.Le religieux qui rencontrait les hôtes dans l'intérieur du monastère ne devait leur adresser la parole que pour leur souhaiter le salut demander leur bénédiction qu'il recevait dans l'attitude la plus humble et dans le cas où ceux -ci auraient cherché à entrer en conversation leur dire qu' il n était pas permis à un religieux de parler aux hôtes. C'était aussi dans l'hôtellerie que pendant les périodes de régularité et de discipline qui fleurirent dans l'abbaye était distribuée annuellement l'aumône fondée par le testament de l'abbé Suger. En conséquence le jour anniversaire du décès de l'illustre abbé à l'issue de la récitation du Miserere qui suivait les grâces du dîner à la basilique, trois religieux se rendaient dans l'une des salles de l'hôtellerie pour y accomplir le mandat c'est à dire pour laver les pieds à trois d'entre les pauvres ou pélevains, que la cloche de l'aumône appelait à la distribution journalière de ses charités en denrées. Le mandat fini le grand prieur assisté du grand aumônier et des religieux d'office distribuait aux pélevains, du pain blanc à concurrence de deux muids de froment moissonné aux champs du Tremblay, de quatre muids de vin du cru de Rueil et des plants de Louvanciennes et de soixante souldées (solidatœ) de viande
ainsi se termine cette partie consacrée à l’accueil des hôtes.
Au plaisir . | |
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| Sujet: Re: L HÔTELLERIE | |
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