A propos des Broderies en or orfèvrerie ciselure arts de l'émailleur et du lapidaire

Bonsoir, Après quelques semaine d' absence ,j'ouvre un nouveau sujet qui traitera des joyaux sortie des officine du monastère du moyen âge à la renaissance sous la direction des différents abbés le sujet tiré du livre de madame d'Ayzac étant important il sera traité en plusieurs partie .

1) Le XIII siècle

Au commencement du XIII siècle,l'abbé Pierre d'Auteuil faisait confectionner deux châsses d'argent doré incrustées de pierreries pour les reliques des martyrs saint Cucupbas et saint Eustache. En 1285 Mathieu de Vendôme faisait refaire l'étui d'or du bâton pastoral de Saint Denis et achetait à cet effet quatre marcs cinq sterling d'argent,ainsi que deux marcs et demi et dix sterling d'or,ce qui ne coûta pas moins de quatre vingt une livres tournois. La façon d'un ouvrage en émail lui coûta vingt huit livres et huit sous .On voit sur ses états de dépense, un achat de cinquante saphirs pour soixante et quinze livres, un autre de grenats pour la somme de trente livres, celui d'une batture d'or à broder pour vingt neuf livres six sous. Plusieurs ouvrages exécutés par le maître Pierre qu'il paya cinquante neuf livres dix sous et qui semblent avoir été de la broderie en or et en pierreries, ou en perles. Une main d'œuvre et la peinture du candélabre de la grande salle du roi pour le prix de cinquante sous.Le même abbé fit refaire le reliquaire colossal d'or massif orné de trois grandes figures d'anges nommé le grand chef de Saint Denis incrusté de saphirs et de perles et donné par l'abbé Suger .


Au plaisir

Bonjour, continuons à découvrir les travaux d’orfèvrerie réalisé sous Mathieu de Vendôme et son successeur.

XIII siècle seconde partie

Sous l'abbé Mathieu et son successeur le nom de maître Gouyssinier et celui de Jehan de Nanterre, s'attachent à beaucoup d entre les joyaux d'or, d'argent et de pierreries, qui étincelèrent de leur temps dans la basilique et dans l'abbaye. Maître Gouyssinier avait sa forge et son officine dans l'enceinte de celle ci. Il en sortit une foule d'objets de fonte d'argenterie et d'orfévrerie. Une partie de la vaisselle du réfectoire: tasses et assiettes fondue et renouvelée par ses mains, un hanap à pied réparé pour la charité de la coupe, des pommettes d'argent destinées à orner les chapes, des clous d' or et d'autres objets accessoires pour crucifix. Il taillait en 1294 trois émeraudes pour les enchâsser dans six anneaux d'or, il réparait des burettes précieuses façonnait un anneau d'or pour l'abbé ,un grand fermillet des bassins pro corporibus sanctis et pour la chapelle de l'abbé et restaurait pour quatre livres le fauteuil en métal attribué à saint Eloi

A demain

Au plaisir

Bonsoir , aujourd'hui nous clôturons le chapitre du XIII par les travaux réalisé par un des maîtres orfèvre de l'abbaye .

XIII ème siècle partie trois , Maître Jehan de Nanterre

Sous Mathieu et ses successeurs celui qui l'emporta pour la délicatesse du travail, le fini de l'exécution et la magnificence des objets d'art façonnés dans son officine fut Jehan de Nanterre. Il confectionna des hanaps de toute matière (de madre de plane de quenta) montés en or et en argent au moyen de fils d'or des coupes grenetées et gemmées des broderies de fil d'or et de pierreries pour cyrothèques et pour mitres, des incrustations de pierreries et de perles pour ces dernières, des coupes de prix dont l'abbé faisait des largesses celle de la table du roi dans le palais abbatial coûta sous l' abbé Renaud de Giffard quarante huit livres dix huit sous. La main d'œuvre des crosses de l'abbé en or pur enrichi d'émaux revint à quarante six livres douze sous six deniers des hanaps d'argent pour donner à quinze livres dix huit deniers le grand candélabre placé devant le maître autel à neuf livres huit sous deux autres candélabres à treize livres deux sous le hanap à pied de l'abbé en madre, à dix livres huit sous deux deniers, dix huit émaux sur or à cinquante quatre sous. Une paire de hanaps d'or fut payée soixante et une livres douze sous et trois deniers. Un ouvrage probablement en broderie pour les oreillers de l'abbé trente sept sous quatre deniers. Jehan de Nanterre confectionna encore pour l'abbaye des vases,des pintes,des encensoirs,des bassins de fonte d'or et d'argent, des calices ornés d émaux et d'histoires au repoussé, des étuis en peau bouillie pour expédier ou pour conserver ces joyaux, il restitua sur une crosse de prix pour la somme de cinq sous la figurine endommagée de Notre Dame de Pitié .

a demain

Au plaisir

Bonsoir aujourd’hui nous verrons ce qui sortit des officines au XIV siècle

XIV siècle

Au XIV siècle l'abbé Gilles II de Pontoise faisait don aux trois nouvelles chapelles de Saint Martin de Saint Pantaléon et de Saint Louis de calices,et d'ornements qui avaient coûté vingt trois livres. Il fit faire un tabernacle doré, un ciboire et une boîte d'or massif enrichis de pierreries et d'émaux pour le maître autel de la basilique, une custode enrichie de petites colonnes de vermeil pour suspendre le saint sacrement. Un magnifique reliquaire en vermeil à colonnes et à ogives surmonté de statuettes de même métal et d un édicule en cristal à clochetons pyramidaux. Un reliquaire en argent d un travail aussi délicat. Pour l'entrée du chœur des deux côtés du transept de la basilique une grille en fer ouvragée à compartiments de feuillages couverts d or fin. Guy de Monceaux fit confectionner trois images d'argent doré représentant la Sainte Vierge, sainte Catherine et saint Nicolas et une autre figure de la Sainte Vierge en ivoire le front ceint d'une couronne d'or pur et de pierreries le même abbé fit consteller une mitre d'ornements d'or et joyaux et fit fondre pour la basilique une troisième cloche en bronze de la plus belle composition .

A demain pour la fin de cet article

Amitié

Bonsoir chers amis ,terminons ce sujet par le XV éme siècle et le XVI siècle Malheureusement ces officine disparaîtrons pendant les troubles des guerres de religions qui sonne le déclin du monastère .

XV et XVI éme siècle

Au XV siècle Philippe de Gamaches donnait un splendide missel à la basilique ,faisait faire pour la même destination un calice et des burettes d'or, des chasubles de très grand prix, des nappes, des aubes, des corporaux, et fit encore don à la basilique pour l'entretien de ces objets de l'étang de Francheville en Brie avec toutes ses dépendances et revenus.Son successeur l'abbé Jean II faisait faire et donnait à la basilique une patène en or massif et Louis cardinal de Bourbon une magnifique châsse en argent doré ornée de bas reliefs et d'émaux représentant les douze pairs de France.Il donnait aussi à l'église des parements et des ornements somptueux. Charles de Lorraine faisait refaire et décorer le tabernacle et le ciboire donné par Gilles de Pontoise, faisait confectionner les belles armoires en menuiserie du trésor de la basilique ,une crosse d'argent doré délicatement travaillée ,un riche parement d'autel, des chapes d'une grande magnificence.La presque totalité de ces œuvres sortirent des officines de l'abbaye .

Au plaisir

Bonjour avant toute chose je doit corriger une information concernant la fin des officine certaine subsistèrent jusque en 1700 date à laquelle le monastère médiéval fut rasé .Voici se qu'en dit madame d'Ayzac concernant le XVII éme siècle .

XVII éme siècle La fin des officines

Les regrettables officines de l'abbaye de Saint Denis où s'exerçaient non seulement les arts délicats de la main tels que la sculpture sur bois et l’orfèvrerie mais encore la broderie en or et en pierres précieuses la confection des vêtements et les autres métiers utiles même ceux de l' ordre le moins élevé subsistaient encore en partie vers la fin du XVII siècle dans ce qui restait des logis abbatiaux cédés au cardinal de Retz. Elles comptaient encore alors parmi les convers des maîtres habiles. A peine installé dans la chaire abbatiale de Saint Denis le cardinal de Retz faisait entreprendre pour la basilique un ornement et un parement complet présent ordinaire des abbés à leur entrée en charge. Celui ci était magnifique composé de plus de quarante pièces en velours rouge relevées de broderie d'or et d'argent et marquées aux armes du cardinal .Ce travail qui dura douze ans fut exécuté dans le monastère et dirigé par un religieux convers ayant sous ses ordres quatre ou cinq ouvriers, seulement entretenus aux frais de la mense conventuelle. La même officine avait fourni depuis des siècles et entretenait les chapes et les flocs de velours noir doublés de satin blanc que portaient tous les religieux à la fois et jusque aux plus jeunes novices dans les cérémonies funèbres et les chapes tissues d'or qu' ils revêtaient aux processions et dans la plupart des solennités. Là aussi étaient réparés et entretenus aux frais du trésor et par l'ordre du trésorier,les riches présents de même ordre donnés par la munificence des souverains. Tout ce que le fléau des guerres civiles et les malheurs des derniers temps avaient épargné d'officines dans l'abbaye de Saint Denis fut rasé en 1 700, comme tout le reste du monastère et les déboursés qu'exigea la reconstruction des lieux réguliers n'avaient pas encore permis en 1793 de rebâtir les officines


Au plaisir