Le masque mortuaire d'Henri II ?
Le masque mortuaire royal pouvait avoir deux usages. D'abord servir à la confection de l"effigie vivante" du Roi en cire, qui fut continue en France de 1422 (funérailles de Charles VI) à 1610 (funérailles d'Henri IV). Mais aussi aider les artistes à réaliser l'image funèbre de marbre ou de pierre.
Durant la Révolution, les masques mortuaires ont été détruits en même temps que les effigies de cire qui étaient exposées jusqu'à la Révolution avec le trésor de Saint-Denis. Celles-ci faisaient l'admiration des visiteurs.
Seuls subsistent le masque mortuaire d'Henri IV à la bibliothèque Sainte-Geneviève (en plâtre), ainsi qu'une reproduction réalisée d'après le masque mortuaire d'Henri II. Ce dernier serait donc la plus ancienne trace du visage moulé d'un souverain français.
Aujourd'hui au Louvre, le "masque" d'Henri II a probablement été un modèle réalisé selon le masque mortuaire pour le gisant du tombeau royal à l'abbaye de Saint-Denis, exécuté par le sculpteur Germain Pilon vers 1565. Un moulage en plâtre de ce masque est aussi conservé à Versailles
Sans doute inscrit au catalogue du musée des Monuments français par Alexandre Lenoir à partir de 1797/1798, il fut découvert par Louis Courajod, conservateur des sculptures au Louvre dans les magasins de l'abbaye de Saint-Denis [et identifié par ce dernier comme étant le modèle du masque funéraire en cire exécuté en 1559 par François Clouet (vers 1510-1572) pour les funérailles du roi]. Il sera versé au Louvre par les Chantiers de Saint-Denis par arrêté du 28 juillet 1881.