Description des piéces de la planche II de Félibien

Bonjour voici tiré de l'inventaire de 1634 la description complète du reliquaire portant la lettre O et aussi le nom du donateur qui n'est autre que le roi Louis XI.(attention texte en ancien Français)


DESCRIPTION DE 1634

Item Une église d argent blanc qui autrefois estoit comme lesdits religieux dedans une ville aussy d argent blanc et représentant la ville de La Guierche que le roy Louys onzième de ce nom a donnée à la dite église et fait mettre pendant aux voultes du grand autel d' icelle garnie par dehors de douze piliers carrés espics dessus et au bout d icelle deux tours carrées et deux carrés deux espics dessus un clocher sur le milieu de la couverture doré par le bout d' en haut sa croix et son cocq et une petite croix dorée ronde sur le bout de la couverture du chevet assise icelle sur un entablement d argent blanc sur trois lyons de cuivre dedans dudit entablement de bois attaché par dessus ausdits lyons par plattines de fer icelle église et les deux tours etle clocher de plusieurs ossements de saints Deflault la croix le cocq qui sur la flèche et la croix d or un bouquet sur le pignon et un épis sur le pilier de derrière Rabattu les pièces manquantes prisée 1404 livres Au regard de ladite ville elle n a été retrouvée .


Si on interprète bien ce texte on voit que ce reliquaire faisait partie d'un ensemble disparu avant 1634 qui représentait la ville de La guierche .

Si n de nos membre a des notion d'ancien Français je l'invite a nous donner une meilleur traduction pour notre compréhension merci d'avance

Au plaisir .

Bonsoir voici la description plus approfondie du fermail d'Anne de Bretagne qui porte la lettre K et qui dans l’inventaire de 1634 portait le n°325.Mais j'y ajoute aussi la chape que la reine offrit en même temps et auquel le fermail était destiné.

description

La reine Anne de Bretagne fut l'une des donatrices qui enrichirent le monastère .Outre sa couronne la reine offrit une magnifique chape avec l’agrafe qui servait à la fermer.

la chape

Celle-ci était bordée d'orfrois représentant six scène de la vie de la vierge. L'annonciation était placée dans le dos.Elle était couverte de perles de semence , de pièce d’orfèvrerie d'argent ,de miroir d'or de Chypre et semble avoir été semée d'hermine et de A couronné.Son poids était tel que le chantre qui devait au XVII éme siècle la revêtir 2 foi l'an pour la fête de la dédicace et la saint - Denis , était parfois dispensé de la porter.

l'agraphe

C'était un rectangle de vermeil ou d'or entouré d'une grosse cordelière d'or.Au centre dans une nuée figuré par une sorte de cordon émaillé ou courait la devise NON MUDERA , était enchâssé une énorme hyacinthe ovale en cabochon.elle était soutenue par deux hermine d'or émaillé de blanc portant un collier d'or.Au deux A couronné du bas correspondaient en haut deux écusson couronné aux arme de France et de Bretagne.Bien que déposée au muséum en 1794 elle sera vendue en 1798.

Au plaisir.

Bonsoir voici une description et un historique plus précis concernant la croix de saint Laurent reprise en B dans la planche de Félibien .

Cette croix qui dans l'inventaire de 1634 portait le n°16 fut nommé du nom de saint Laurent Parce que la broche de fer qui la traversait provenait selon les religieux du gril ou fut rôti se saint .C'était une élégante croix d'or fleurdelisée .La croisée des traverse s'élargissait pour former un carré.Les extrémités de ses bras s'épanouissaient en large fleurons dont la forme évoque celle des croix du XIII éme siècle ou le début du XIVéme siècle .La face en était bordée de perles.Sur les bras et sur les lobes des fleurs de lis alternaient les saphirs et les grenats,au centre et au niveau des bouterolles étaient fixées 54 feuilles d'émaux cloisonnée sur or, chacun d'entre eux supportant un grenat et étant entouré de quatre perles .Le revers était entièrement émaillé "d'émaux clair damasquinés d'or"semblable à ceux des "fermillets " de la face.Il est curieux de constater qu'une croix d'une telle beauté et d'une telle richesse ai pu entrer au trésor sans que l'on se souvienne de sa provenance.Seul dom Doublet est le 1er à évoquer Charles le Chauve .Mais cela est faux , de part le style de la croix .Par contre il se peut que se fut une des deux croix d'or ornée de grenat qui fut payée en 1284-1285 à l’orfèvre Pierre et qui était destinée au maitre-autel .Doublet signal en effet qu'elle était placée sur le grand - autel lors de certaine cérémonie.Elle pourrait avoir déjà été exposée a partir de la fin du XIIIéme siècle à coté de celle de saint-Eloi. Mais par contre les comptes de saint Denis ne mentionne ni les saphirs , ni les émaux qui complétaient son décor.Cette croix processionnelle fut restaurée en1601 et 1697, mais ces émaux avaient beaucoup souffert .Le bâton d'argent émaillé qui servait à la porter ayant disparu lors des troubles de la ligue.Les religieux lui firent refaire un bâton et un pied d'argent doré.Malheureusement elle sera dépecée et fondue en 1793

source:"Blaise de Montesquiou -fezensac et madame Danielle Gaborit Choppin le trésor de saint Denis tome III".


Au plaisir.

Bonsoir je reprend ce soir la description du reliquaire d'argent (V) et qui portait dans l'inventaire de 1634 le N°204

dans son livre félibien ne précisait pas le nom du saint auquel la relique était associée. Mais l'aspect de l'objet paraissait correspondre à la description du reliquaire de la "rafle du ladre" reprit dans l'inventaire de 1634. d'après la légende , la relique aurait été arrachée de la face du lépreux par le christ.Au temps de Dagobert, le "ladre" s'était caché dans l'abbatiale pendant la nuit, précédant les cérémonies officielles de la dédicace, il fut trouvé guéri le lendemain matin et raconta qu'il avait vu le christ en personne procéder à la dédicace de l'église "la relique" fut conservée au trésor pour commémorer cet événements miraculeux .mais tout comme les autres relique elle devait être détruite à la révolution .

source:"Blaise de Montesquiou -fezensac et madame Danielle Gaborit Choppin le trésor de saint Denis tome III".

Au plaisir .

Aujourd'hui je complète la description des deux burettes reprise en ( L) et reprise dans l'inventaire de 1634 avec le N°64 et 65.

Le trésor de saint Denis possédait plusieurs burette de cristal de roche nous avons vu celle que fit Suger et qui furent associée au calice de saint Denis , mais les deux burettes présentée ici avaient et ces cela des particularité que nous allons voir .La première était une petite bouteille fatimide, de la fin du Xéme ou du XIéme siècle, dont la panse était ornée de feuillage.Elle mesurait avec sa monture à peu prés 11 cm; le pied , le col et le couvercle étaient d'argent doré .Le second un peu plus grand et plus extraordinaire était un cristal de roche taillé en pointes de diamant.Sur son pied et sa bordure d'or était fixé de grenats, saphir et primes d'émeraude .Son couvercle d'or était couronné d'un grenat.Les deux burettes souffrirent pendant le séjour du trésor à sainte croix -de-la-Bretonnerie pendant la ligue .Le flacon fatimide perdit son couvercle et fut fêlé tandis que celui a pointe de diamant fut dépouillé de sa monture d'or et fut lui aussi fêlé. sa monture sera remplacée par une d'argent doré ultérieurement. Tout comme les burettes de saint Denis elles seront vendue en 1798 depuis on ne les a toujours pas retrouvée .

Au plaisir.

bonjour,
Je complète aujourd'hui la description du reliquaire du menton de la Madeleine D et qui portait les n°24 et 35 de l'inventaire de 1634.

Le reliquaire représenté sur le dessin est en fait composé de deux reliquaires remonté ensemble, celui du menton de la Madeleine et celui du doigt de saint Barthélémy.Le reliquaire de saint Madeleine avait été offert par Charles V pour commémorer la naissance du dauphin , en décembre 1368 .Il était à l'origine , composé d'un socle émaillé de fleur de lis et de dauphins , sur lequel étaient fixées cinq statuettes: deux anges entourant la figure de sainte Madeleine et , a genoux aux pied de la sainte , les représentation de Charles V de Jeanne de Bourbon et du dauphin , le futur Charles VI.Selon l'inventaire de 1634 le roi et la reine manquaient , alors que tout les témoignages postérieurs à cette date signale les deux statuettes royales, mais ne parles pas des anges.L'inscription que porte la relique nous apprend qu'elle avait été offerte au roi par le seigneur de Montmorency .La relique avait disparue avant 1534. A sa place fut fixée la monstrance d'or et de cristal du doigt de saint Barthélémy , ou félibien signale les armes de clémence de Hongrie veuve de Louis X le hutin et mère de Jean 1er le posthume .La date a laquelle ce remontage fut exécuté parait devoir être placé entre 1634-1635 .Cependant les témoignages de dom Doublet et de l'inventaire de 1634 semble indiquer que le reliquaire de saint Barthélémy avait été placé entre les mains de la statuette dés la fin du XVIéme siècle , après la disparition des anges d'argent.

Au plaisir.

bonsoir , voici la description et l'historique des deux plaques d'ivoire du manuscrit repris en (Z3)et qui dans l'inventaire de 1634portaient le N°98

Parmi les sept "morceau d'ivoire" déposé au muséum en 1793se trouvaient deux plaques visiblement sculptée par le même artiste .Elles représentaient David dictant les psaumes et le jugement de Salomon .Elles proviennent effectivement toutes les deux d'une même reliure , celle d'un recueil des épitres et évangiles des différentes messe de l'année , à l'usage de l'abbaye de saint Denis et datant du XII éme siècles .Les deux ivoires étaient maintenus l'un (David),par une bordure d'or portant des cabochons de saphir et de grenats et des émaux "d'applique" c'est - à - dire cloisonnés .l'autre (Salomon),par une bande de vermeil fleur delisée .en 1647 le plat portant le jugement de Salomon fut détaché et remonté sur un autre livre .L'ais dénudé fut recouvert de satin violet semé de fleur de lis , c'est ainsi que les deux ivoire ont pu l'un et l'autre être représenté sur la planche de Félibien .Les deux ivoires et le manuscrit, sans sa reliure furent remis au commissaire du muséum à la révolution .Le codex fut ensuite déposé à la bibliothèque nationale tandis que les deux ivoire furent exposé au Louvre .Monsieur Goldschmidt à montré que les deux plaques d'ivoire s'inspiraient par leurs iconographie, de la seconde école de Metz .Les personnages sont cependant, plus élancés et d'un style différent des figures sculptées dans les ateliers messin, il n'est pas impossible qu'il s'agisse d'une œuvre nettement postérieur à l'époque carolingienne .Les deux plaques sont de tailles et d'épaisseur légèrement différentes .

Au plaisir .

Bonsoir , voici aujourd'hui une description plus complète de la statue reliquaire de saint Denis qui portait la lettre (M) dans la gravure de Félibien et qui portait dans l'inventaire de 1634 le n° 23.

Comme l'attestent les armes fixées sur le socle, cette statuette de vermeil fut offerte par Marguerite de France comtesse de Flandre ,sous l'abbatiat de Guy de Monceau (1363-1398). Fille de Philippe V le long et de Jeanne de Bourgogne ,Marguerite était considérée comme l'une des plus grande bienfaitrice de l'abbaye .On lui doit le reliquaire du doigt de saint Louis de Toulouse qui fut fondu au XVII éme siècle .Mais aussi l'autel , les ornements liturgique et le décor de la chapelle saint - Michel.Concernant la statuette il est a noter que l’orfèvre gêné par l'iconographie du saint céphalophore n'avait pas placé la relique entre les mains du personnage , mais dans une sorte de caissette en cristal ,sous ses pieds .en 1793 la statuette sera fondue et le reliquaire détruit comme tant d'autre .

Au plaisir .

Bonsoir , aujourd'hui je vais enfin pouvoir donner une explication a la description en ancien Français du reliquaire en forme d'église qui été répertorié sur la planche de Félibien avec la lettre (o) .Mais qui dans l'inventaire de 1634 portait le N°213 .

Concernant cette église d'argent blanc plusieurs témoignage divergent quand à sont origine ainsi que à son donateur .Selon l'inventaire de 1634 et dom Doublet , elle aurait été offerte par le roi Louis XI et aurait fait partie à l'origine de tout un ensemble d'argent représentant la ville de la Guierche .Selon d'autre témoignage plus tardif , elle serait un cadeau de Jean III de Villiers , évêque de Lombez abbé de saint Denis en 1474, origine plus vraisemblable puisque le tympan portait ses armes et celle de saint Denis .Il paraît hasardeux de voir dans ce reliquaire une réduction de l'église notre dame de Cléry aussi bien que celle de la cathédrale Notre dame de Paris .Il semble en fait,y avoir une confusion entre l'église d'argent de saint Denis probablement offerte par Jean de Villiers et la ville d'argent blanc offerte par Louis XI à notre dame de Cléry en 1472.L e reliquaire de saint Denis était un intéressant exemple de ces "maquettes " dont le plan de Soissons nous conserve aujourd'hui un précieux témoignage , il est vrai plus tardif .le reliquaire d'argent sera malheureusement détruit en 1794.(source le trésor de saint Denis tome III par Blaise de Montesquiou-Fezensac.)

Au plaisir .

Bonsoir, toujours en parcourant le livre de Blaise de Montesquiou-Feznsac j'ai trouvé un peu plus d'information concernant le reliquaire de saint Panthaléon (S)et le reliquaire du prophète (T)et qui dans l'inventaire de 1634portaient le n°25.

Ces deux coffrets de vermeil , semblables provenaient d'un grand ensemble.Il firent partie d'un lot d'objet engagés par l'abbé Jean de Bourbon et restitué à saint Denis en 1431.Conservé dans le trésor jusque la révolution ils furent porté a la convention en 1793 et furent envoyé à la fonte .

Au plaisir .

Bonsoir voici un complément d'information concernant le buste reliquaire de saint Hilaire qui porte la lettre (A)tandis que dans l'inventaire de 1634 il portait le N°328.

D'après Félibien ,c'est avant que Jérôme Chambellan ne se démette de sa charge de grand prieur (1606) que fut exécuté ce grand buste reliquaire en vermeil orné de pierreries. On réutilisa pour cette œuvre un grand drageoir d'argent doré (N°103 de l'inventaire de 1634) pris par le cardinal de Lorraine pendant les troubles de la ligue .et retrouvé dans les mains de madame de guise .On utilisa aussi d'autre vielle pièce ainsi que le magnifique reliquaire du doigt de saint Louis de Marseille (N°18 de l'inventaire de 1634) offert par Marguerite de France, comtesse de Flandre ainsi que la moitié d'une des plus belle mitre du trésor .Le chef de saint Hilaire parait avoir été fait sur le modèle de celui de saint Benoit cadeau du duc Jean de Berry à l'abbaye .La disposition générale des deux bustes est la même et c'est à l'imitation de la grande "médaille d'agate" de Domitien qui ornait l'orfroi du col de saint Benoit que fut remployé le camée d'auguste couronné de feuille de chêne provenant du tombeau des corps saint et aujourd'hui conservé au cabinet des médailles de la B.N.F .Ce camé constitue le seul vestige du buste qui fut dépecé et fondu en 1793et 1794.

Au plaisir .

Bonsoir voici trouvé dans le livre de madame d'Ayzac (l'histoire de l'abbaye de saint Denis ) la description dans la statue de sainte Catherine (N)dans l'inventaire de 1634 (attention le texte et en ancien français)

description

Une image de sainte Catherine d'argent doré,tenant en sa main droite une palme d' argent blanc et dans son autre main une demi roue garnie de cinq razoirs d'argent blanc au moyeu d'icelle roue un petit cristal. Sur la teste dudit image une couronne garnye de huit fleurons et autour de laditte couronne quatre petites perles et au milieu sur le front un petit rubis d'Alexandrie et trois chattons vides .Assis ledit image sur un entablement d'argent doré à six pants et sur le pant de devant un petit tuyau de crystal longuet et au dessus dudit cristal, deux escussons eslevez aux armes dudit abbé Guy de Monceaulx. Le poids de la dite image six onces d'argent doré .
A noter que 1 once est égale a 31.10 gr donc la statuette pesait 186.6 gr.

Au plaisir .

bonsoir voici directement repris des extrait de l'inventaire de 1634 que l'on peu lire dans le livre de madame d'Ayzac l'histoire de l'abbaye de saint Denis voici la description de la statuette d'argent de saint Nicolas (attention le texte est en anciens français),mais j'ai essayé de le traduire .
la statue porte la lettre (G)
Un reliquaire en image d'évêque saint Nicolas garni, la main gauche tenant une crosse . une mitre sur la tête et assis sur un entablement à six pants et dessus le pant de devant un petit reliquaire carré,le tout d'argent doré .Dedans ledit reliquaire des osse mens de monsieur saint Nicolas et derrière trois escussons aux armes dudit abbé ,Guy de Monceau Orné de chattons vides de leurs pierres .

Au plaisir

Dom Doublet qui était le doyen des moines de saint Denis nous donne la description de certaine pièce du trésor voici ce qu'il dit de la statuette portant la lettre (M) le texte a été traduit pour plus de compréhension

Elle (Marguerite comtesse de Flandre) a encore donné une Image de saint Denis d'argent doré assise  sur un entablement à quatre quart d'argent doré garnis de personnages  dessus et dessous et aux pieds de ladite Image un os de saint Denis l' Areopagite enchâssé,  en argent en façon d 'un reliquaire plat couvert de cristal garni d’améthyste  d'émeraudes d une Agathe et d'une calcédoine avec ses armes comme dessus .
Dom doublet nous apporte donc encore un peu plus de précision quand au matériaux utilisé pour cette statue reliquaire de saint Denis .

Au plaisir .

Bonsoir , dans le livre que j'ai acquis récemment j'ai pu traduire quelques élément ,de la description du reliquaire de saint Jean baptiste(E),Même si c'est peu je vous les communiques pour ainsi compléter le sujet.

le poids total était de 15.05marc soit 244,75x15.05 =3683,4875 gr.
Mais le poids du métal était de 14marc soit 244,75x14=3426,5gr ou3,426kg

Le métal du reliquaire fut estimé sept louis le marc autrement dit l’enveloppe de métal valait quatre vingt dix huit louis d'or.

Au plaisir .

Bonsoir voici une description un peu plus précise des deux baiser de paix qui porte tout deux la lettre ILe texte étant en ancien Français j'ai eu du mal a traduire certain mots veuillez m'en excuser.

Idem deux paix, l'une d'argent dorée formant un cartouche ciselé avec des ornements au haut duquel se trouve un chérubin .Et au milieu du cartouche une figure représentant la vierge .le second aussi d'argent doré représente un portique d'architecture avec dans son milieu une crucifixion le tout gravé et ciselé en relief.

Voici la photos des deux paix d'argent tiré des planches de félibien .





la descrition est tirée :
« Inventaire des reliques, joyaux, ornemens et autres pièces précieuses étans dans l'église et trésor » de l'abbaye de Saint-Denys et de la Sainte-Chapelle de Vincennes (1739). - 1701-1800 a lire sur gallica

Au plaisir.

Bonsoir aujourd'hui je vais reprendre la description du MISSEL dit de saint Denis qui dans l'inventaire de 1634 portait le N°96 est sur la planche de Félibien la lettre Z7 ce description approfondie est tiré du livre le trésor de saint Denis tome III de Blaise - Montesquieu-Fezensac. La description prenant quasi 2 page le sujet sera scindé en plusieurs partie .

Matériaux ;ivoire ,or repoussé et filigrane , argent doré et blanc , pierreries et perles.
Hauteur totale :315 mm, longueur totale ; 242 mm.
hauteur de la vierge et de saint Jean :80 mm.
Ivoire deuxième moitié du IX éme siècle .
Reliefs et filigranes :saint Denis XI éme siècle .
Bordure:fin du XIII éme  début du XIV éme siècle.

Le "MISSEL" fut l'un des deux volumes prélevés en 1791 au profits du cabinet des médailles.Ce manuscrit à l'usage de saint Denis était célèbre par ses enluminures qui seraient des œuvres du  scriptorium de saint -Vaast d' Arras.Il est daté du milieu du XI éme siècle .La reliure n'est pas homogène; sur le plat inférieur est fixée une plaque de cuivre gravée d'une figure de saint Jean provenant du livre des évangiles de saint Denis .Le plat supérieur, maintes fois décrit et admiré est formé de la juxtaposition d'éléments divers : deux figures application d'ivoire qui entouraient un christ sur la croix qui a été arraché.Cette partie centrale est entourée d'une bordure filigranée ou  alternent les gemmes et les perles.La bordure extérieure est simplement gemmée: entre ces deux bandes sont cloués des reliefs d'or repoussé.Les deux admirables statuette de la vierge et de saint Jean sont cloués en trois point,sur des lames d'or.Leur élégances , leur drapés mouvementés,le sol animé de vagues sur lesquelles elles reposent ont permis de les rattacher aux œuvres de l'atelier de Charles le Chauve, dans la seconde moitié du IX éme siècle.Le Christ qu'elles pleuraient a disparu après 1739.La gravure de Félibien n'en a gardé qu'un souvenir  infidèle , mais les experts chargé de l'inventaire du XVII éme siècle  on décrit qu'il était semblable à celui de l'enluminure du TE IGITUR que contient le manuscrit.C'était donc un Christ à la tête inclinée et dont les bras étaient relevés assez haut.Ses dimensions sont donnée par les traces d'arrachement du suppedaneum et les trous des clous visibles sur la croix (hauteur 80 ou 90 mm).Les deux statuettes d'ivoire sont en remploi.Leur sculpture en haut relief sur tout pour le saint Jean, leur épaisseur et les profonds trous de fixation que l'on remarque en dessous de leur socles montrent qu'elles n'étaient pas destinées à une reliure, ou du moins à une reliure de ce type.

Photos



A suivre.

Au plaisir.

Bonjour voici aujourd'hui la seconde partie de la description du"Missel"de saint Denis tel qu'il est repris dans le livre de Blaise Montesquiou-Fezensac.

Bien que la technique des bâtes soit différentes sur ces deux parties, la croix et la bordure 'd'argent doré)filigranées paraissent avoir une même origine.La croix découpée dans une lame de métal est une croix latine, aux extrémités pattés, sa forme, l'apparente au croix de la fin du X éme siècle et du début du XI éme siècle.A ses extrémités , sur une bande filigranées , sont fixées, des gemmes et des perles, dans des bâtes rehaussées, dont la base est décorée d'un filigrane en zigzag.La même monture caractérise le nimbe du Christ , médaillon filigrané qui porte trois grenats en forme de pétales .Toute la bordure de cette croix dont la partie haute a disparue était faite d'un cordon de perle de semence , courant entre deux filigranes,ce cordon ne subsiste que à droite.La vierge et le saint Jean d'ivoire étaient également auréolés de perles, preuve qu'ils étaient remontés dés le XI éme siècle; si l'on se fie à la double trace en arc de cercles des bras de la croix , il est possible que l'évasement circulaire à la croisée des traverses , ont été lui aussi souligné de perles.L'ensemble était cepedant destiné à une reliure plus large et surtout plus haute que celle sur laquelle il se trouve maintenant .Les extrémités des traverses horizontale de la croix chevauchent la bordure qui , le dessin des filigranes le prouve a été coupée et raccourcie dans le sens de la hauteur .

A suivre

Au plaisir .

Bonsoir , chers amis voici aujourd'hui la dernière partie de la description de la reliure du "missel" de saint Denis

Les reliefs d'or repoussé sont eux aussi en remploi .Deux plaques, fixées sur les longs côtés, représentent deux chérubins accompagnés de deux symboles des évangélistes ( à gauche l'aigle et lion ; inscription :SANCTUS _SANCTUS_SANCTUS.Adroite l'ange et le bœuf, inscription DOMINUS DEUS SABAOHT.) Deux autres plaques portant trois bustes occupent le centre des bandes horizontales:Ce sont en haut un ange tenant une couronne , entre les prophètes Isaie et Jérémie(ISAIAS PROPHETA , JEREMIAS PROPHETA en bas Adam (ADAM) entre Amos et Osée (AMOS PROPHETA :OSEE PROPHETA) Quatre plaque isolée sont placées dans les angles.Celle du bout ,à gauche très endommagée, représentait peut-être Daniel (DANIEL PROPHETA) celle de droite porte un buste de Zacharie (ZACHARIAS PROPHETA) , David (DAVID REX)et Habacuc (ABACUC PROPHETA) leur correspondent ,en bas .Enfin , sur deux rectangle cloués sous les symboles des évangélistes sont représenté Ézéchiel et Malachie (HIEZECHIEL PROPHETA ; MALACHIAS PROPHETA) . Chaque relief est encadré d'un perlé au repoussé.La disposition de ces dix prophètes prouve évidement qu'il en manque au moins deux qui devaient correspondre à Ézéchiel et Malachie .Ainsi l'ensemble primitif était soit beaucoup plus large, soit plus haut  selon la place que l'on assigne à ces quatre prophètes .Les reliefs datent eux aussi du XI éme siècle .Leur iconographie n'est pas incompatible avec une crucifixion ; mais il est difficile étant donné leur état de conservation de savoir s'ils entouraient primitivement la crucifixion aux reliefs d'ivoire à laquelle ils sont aujourd'hui associés .Enfin la bordure extérieure d'or  , enrichie de gros cabochons dans des chatons cernés d'une torsade, date de la fin du XIII éme siècle .Plusieurs réparation ont été faites à l'aide de pièces d'argent estampées de fleurs de lys.La partie haute de la crucifixion , qui manquait dés 1576 , a été recouverte, après 1634 d'une plaque de cuivre gravée de rinceaux .

voila ce qui termine la description de cette reliure qui par miracle nous a été conservée .Par contre l'autre plat de reliure ne fut pas décrit mais en voici la photo

Photos




Au plaisir

Bonsoir en relisant le livre de madame félicie d' Ayzac Histoire de l'abbaye de Saint-Denis en France: , Volume 2 J'ai retrouvé la description du missel de saint Denis tiré de l'inventaire de 1634 le texte étant en ancien Français je vous le retranscrit tel quel .Mais on y trouve le nombre de pierres ainsi que la valeur estimée de ce manuscrit .

Item Un autre livre aussi en parchemin Au premier feuillet à kyrie eleyson etc et au dernier feuillet en la première subscripte clementissime Relié entre deux ayz de bois sans qui se soulévent est couverts iceux ayz c est à savoir celui sur le dudit livre d or faible et d argent blanc sur son Sur l or un image de crucifix d ivoire de deux pièces à ses les images de Notre Dame et saint Jean aussi d ivoire et au dudit crucifix un petit grenat à trois menues perles de semences au dessous un saphir et deux chatons vides de leurs pierres croix bordée de menues perles de semences et le quart d icelle en places vides de perles tombées et perdues Les diadèmes de Notre Dame et saint Jean aussi bordés de pareilles menues sur le diadème du crucifix trois grenats à l entour des dites croix et images trois saphirs et entre ces saphirs quatre grenat deux prismes d émeraudes une crisolite gravée un péridot par dessous huit améthystes d Allemagne un calcédoine à un et seize demies perles tant d Ecosse que d Orient A l entour de la bordure dudit ayz quinze améthystes de tailles douze saphirs tous loupeux dix grenats six prismes d émeraudes et un verre au lieu d une autre pierre qui premièrement mise en son chaton et six chatons vides de leurs pierres L autre ayz d argent blanc avec sa bordure de l épaisseur de l dessus Prisés 476 livres Et avons remarqué que le crucifix d ivoire étant sur le coté d or dudit livre est attaché à quatre clou un sur chaque pied comme il est aussi en l image du Te igitur Et est ledit livre noté à notes de musique presque en tout les feuillets .

Voila donc pour ce complément d'information

Au plaisir .

Bonsoir a tous et à toutes la base de donnée Gallica viens de mettre en ligne le missel de saint Denis vous pourrez ainsi découvrir les pages de se superbe manuscrit .Voici le lien .

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b105511278/f1.image

ET voici une photos plus grandes de la reliure d’orfèvrerie décrite plus haut .









Au plaisir

Bonsoir , concernant la mise en ligne du missel de saint Denis sur la base de donnée gallica .Ce ne fut possible que grâce à un mécénat qui a permit de restaurer  82 manuscrit , copiés entre le VIIIe et le XIIe siècle et leur numérisation  . ce mécénat et dû à la Fondation Polonsky.Les manuscrits restauré sont exposé dans les salles du département des Objets d’art du Musée du Louvre, jusqu’au  2 juillet 2018.
Voici le lien complet sur l'article .ainsi ,que les photos de la restauration de la reliure .Cela vous permettera d'admirer de plus prêt les détails des deux figurines d' ivoires

LIEN

http://manuscripta.hypotheses.org/617

PHOTOS







Au plaisir

Bonsoir aujourd'hui je vais commencer la description plus approfondie du manuscrit des évangiles de saint Denis qui sur la planche de félibien portait la lettre Z5est dans l'inventaire de 1634 le N° 152.Cette description étant assez importante elle sera divisée en plusieurs partie .
Bonne ,lecture .

En 1791 lors du prélèvement des pièces destinées au cabinets des médailles , seul les deux plus beaux et plus vénérable  manuscrits du trésor furent prélevés. C'est peut être à cause de cela que le manuscrit latin 9387 doit d’avoir conservé son ancienne reliure telle quelle se présentait au début du XVI éme siècle .Le manuscrit lui même , un livre des évangiles du début du IX éme siècle de "l'école de la cour de Charlemagne " est écrit en lettre d'or et d'argent sur un parchemin de teint de pourpre .Il a depuis longtemps retenu l'attention des paléographes et des amateurs.Mais sa reliure seul aurait pus lui valoir la célébrité.Le plat supérieur est couvert d'une grosse lame de cuivre , assez épaisse ou sont gravées deux magnifiques figures d’apôtres auréolés de  nimbes polylobes ,ils se dressent sous deux arcatures en haut desquelles surgit la tête de leur animal symbolique .Saint Luc les cheveux longs le front ridé est dégarni , la barbe emmêlée, tient une banderoles .Il contraste heureusement avec le saint Jean à la belle tête bouclée , à l'attitude plus dansante, qui tient avec nonchalance une palme de la main droite et lève la main gauche .Les vêtements sont bordé d'orfrois, Saint Luc porte une robe serrée et un long manteau ouvert par devant , retenu par un fermail quadrilobé.Saint Jean est enveloppé dans son manteau qui ne laisse apparaître que le bas de sa robe.Deux trèfles et quatre-feuilles meublent les écoinçons, au - dessus des arcs; le champs est entièrement Hachuré , excepté derrière les deux apôtres ou ont poussé des branchages .
La calme noblesse de ces deux figures , la finesse  de la ciselure , les ovigueux des plis du manteau du saint Jean trahissent un excellent  orfèvre .L'oeuvre , par son style et sa technique peut être comparée à plusieurs cuivres gravés du milieu de la seconde moitié du XIII éme siècle , notamment aux belle figure d' apôtres des volets du polyptyque de Floreffe .

Photos






La suite prochainement

Bonsoir , voici la seconde et dernière partie de la description de l'évangiles de saint Denis .

Au centre du plat inférieur est enchâssée une précieuse plaque d' ivoire carolingienne : sous un arc supporté par deux colonnes cannelées et sur lequel sont perché deux paons se tient le christ :Il bénit de la main droite et serre contre lui de la gauche le livre fermé .Un nimbe crucifère,sculpté de sorte de pétales rayonnants, est placé derrière la tête, les cheveux longs , traités en mèches régulières , sont massés en deux bandeaux de part et d'autre du visage imberbe , aux joues pleines . Le christ est vêtu d'une robe ample , qui tombe en plis droits et serrés .sur ses pieds nus .Ses épaules sont couverte d'un manteau .Certains des plis , les palmettes de l'arc et de la bordure ont été repris au trépan ;l'ensemble est sculpté en assez fort relief et la profondeur du travail donne sur une photo une impression de dureté que l'on ne retrouve pas sur l'original.Il n'est pas impossible que cet ivoire soit contemporain du manuscrit qu'il recouvre.Au type du christ , au classicisme des drapés, aux décors des arcs, on reconnait un ivoire du début du IX éme siècle , oeuvre de l'école du palais de Charlemagne , proche des reliures des évangiles de Lorsh et du psautier de Dagulf.
Cette plaque est maintenue par une bordure gothique.La gorge en biseau est gravée d'une tête monstrueuse, vomissant deux rinceaux qui serpent tout autour de l'ivoire.Le bord extérieur est enrichi d'améthystes et de calcédoines parmi lesquelles on compte deux intailles (certaines des pierres ont étés remplacée après 1634). Les gemmes alternent avec des émaux champlevés rouge et bleus , ornés de grotesques; une paire de rose gravées sur le champs séparent ces éléments .

Ces par ces derniers mots que se termine la description de cet merveilleux ouvrages .







Au plaisir

Bonsoir , voici le procés verbal du conservatoire du museum (musée du Louvre) concernant la dispariton du sceptre de Dagobert .

1795 22 juin (4 messidor de l'an III)

Un membre du conservatoire , fait par à ses collègues qu'il croit avoir remarqué qu'il manque un objet parmi ceux renfermés dans un meuble d'acajou.A l'instant les conservateurs se sont transportés au lieu indiqué,et ayant appelésur l'inventaire tout les objets devant exister dans ce meuble, ils ont constaté qu'en effet il y manque celui qui à été ainsi designé.Un bâton dit consulaire de vermeil et or entré avec les objets de Franciade et de la sainte- chapelle le 5 décembre 1793 (15 frimaire en II).
source le trésor de saint Denis tome deux Blaise de Montesquiou - fezensac .

Au plaisir