Saint-Denis, cimetière des Rois
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 Les coeurs de Louis XIII et Louis XIV aujourd'hui à Saint-Denis sont-ils authentiques ?

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2 participants
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Alexandre Lenoir

Alexandre Lenoir


Messages : 187
Date d'inscription : 25/03/2011
Age : 57
Localisation : Musée des Monuments français ... à Paris

Les coeurs de Louis XIII et Louis XIV aujourd'hui à Saint-Denis sont-ils authentiques ? Empty
MessageSujet: Les coeurs de Louis XIII et Louis XIV aujourd'hui à Saint-Denis sont-ils authentiques ?   Les coeurs de Louis XIII et Louis XIV aujourd'hui à Saint-Denis sont-ils authentiques ? Icon_minitimeSam 1 Oct - 13:40

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Les coeurs de Louis XIII et Louis XIV,
aujourd'hui à Saint-Denis, sont-ils authentiques ?

Les coeurs de Louis XIII et de Louis XIV étaient à l'église des Grands Jésuites, rue Saint-Antoine, avant la Révolution. Ils sont aujourd'hui sur une étagère de l'armoire des coeurs de la chapelle des Princes, dans l'une des cryptes de la basilique de Saint-Denis.
Mais les conditions de leur "sauvetage" ont parfois fait naître quelques doutes quant à leur identification.

Reprenons le récit de leur incroyable Odyssée, telle que G. Lenôtre la rapportait dans la nouvelle intitulée, Coeurs de Rois. L’auteur donne ses sources et prévient qu’il se contente de résumer deux pièces conservées aux Archives Nationales (Maison du Roi Louis XVIII, cote O3 629), constituées de l’histoire de Schunck. La nouvelle de Lenôtre fut publiée pour la première fois dans Le Temps le 19 décembre 1905 ainsi que dans La Cité, en juillet 1906. Elle réapparaît dans son livre, Versailles au temps des Rois.

Les coeurs de Louis XIII et Louis XIV aujourd'hui à Saint-Denis sont-ils authentiques ? 2d85ag0
Les coeurs de Louis XIII et de Louis XIV. Les boites datent de la Restauration.

En voici l'essentiel :

"Un honnête bourgeois de Paris, Philippe- 26, rue d’Artois, dans les premiers affiche annonçant des collections de
Henry Schunck, habitant Chaussée d’Antin, avisa, jours de février 1819, une la vente du mobilier et M. Petit-Radel, ancien architecte, décédé rue Castex, le 7 novembre de l’année précédente. Schunck était curieux de bibelots ; il se rendit à la vente, faite par les soins de M. Petit-Cuenot, commissaire-priseur ; il vit passer aux enchères treize plaques de cuivre qui, d’après les inscriptions qui s’y trouvaient gravées, provenaient des urnes où jadis avaient été conservés les coeurs de quelques princes et princesses de la famille royale. Un amateur, pour le compte du duc d’Orléans, acheta douze de ces inscriptions : Schunck poussa la treizième et s’en rendit acquéreur pour 9 fr.
C’était celle mentionnant le dépôt du coeur de Louis XIV.
Très satisfait de se trouver en possession de ce précieux bibelot, Schunck en voulut reconstituer l’histoire, et c’est ainsi que, sous le prétexte d’acheter un tableau, il se fit présenter au peintre Saint-Martin, dont Petit-Radel avait été l’ami.

Saint Martin, d’abord, usa de réticences; enfin stimulé par Schunck, il raconta que, à l’époque de la Révolution, lors de la destruction des monuments funéraires qui peuplaient les caveaux de Saint-Denis et du Val de-Gràce, Petit Radel, en qualité d’architecte, avait été chargé de surveiller l’opération.

Notons ici que Schunck, en rapportant le récit de Saint-Martin, ne fait mention, comme on le voit, que de l’abbaye du Val-de-Grâce et de la basilique de Saint Denis ; or, le coeur de Louis XIV ainsi que celui de Louis XIII avaient été déposés à l’église des Grands Jésuites, rue Saint-Antoine ; ils étaient contenus en deux mausolées se faisant vis-à-vis, de chaque côté du sanctuaire, et que supportaient des anges, de grandeur « quasi-nature », en argent doré. L’un de ces monuments était de Coustou ; l’autre avait été modelé par Sarrasin. Schunck devait donc, pour être exact, citer, en même temps que le Val-de Grâce et Saint-Denis, l’église des jésuites, puisque la plaque qu’il possédait venait de là.
Peut-être se fiait-il aux souvenirs incomplets de Saint-Martin. Peut-être aussi rapportait-il simplement les indications sommaires du catalogue de la vente Petit-Radel.
Quoi qu’il en soit, la suite de l’histoire établira qu’il n’y a là de sa part, qu’une omission résultant d’ignorance ou d’oubli. Petit-Radel, chargé de surveiller le « démeublement » des églises, convia donc à y assister ledit Saint-.Martin et un autre peintre de ses amis, M Droling. Tous deux l’accompagnèrent, désireux de se procurer, si possible, de la momie dont ils avaient besoin. La momie est, comme chacun sait, une couleur brune séchant très lentement, et qui se compose d’aromates provenant des corps embaumés. Au XVIII°s – on disait « mummie » à cette époque – cette matière était d’autant plus recherchée par les artistes qu’elle fournissait, assurait-on, des glacis merveilleux. Celle que vendaient les droguistes du Levant provenait des cadavres que les Juifs d’Orient conservaient à l’aide d’aromates résineux et de bitume de Judée ; mais on la payait cher et on s’en procurait difficilement.
L’occasion était donc tentante et les deux peintres assistèrent à l’ouverture des urnes où reposaient les cœurs princiers.
Petit-Radel, en saisissant un, le proposa à Saint-Martin, disant :
- Tiens, prends celui-là, c’est le plus gros, c’est celui de Louis XIV.
Il ne pouvait s’y tromper puisqu’il gardait pour soi la plaque indicatrice scellée sur l’urne. Saint-Martin paya ce qu’on lui demandait ; il acheta également le cœur de Louis XIII et partit ainsi pourvu.

La scène, c’est évident, eut pour théâtre l’église des Jésuites, et c’est bien pour cela que, vint-cinq ans plus tard, Saint-Martin, prudemment, laissa dans le vague la désignation du lieu où elle s’était passée, de crainte qu’on ne lui reprochât cette profanation ; en revanche, il parla du Val-de-Grâce, d’où il n’avait rien emporté.
C’est là que Droling fit sa provision ; comme il peignait ordinairement des intérieurs dans la manière flamande et qu’il se spécialisait dans le clair-obscur, il lui fallait beaucoup de momie : il acheta onze cœurs ; à en juger par les épitaphes qui se retrouvèrent en 1819 à la vente Petit-Radel et que le duc d’Orléans fit acheter, c’étaient ceux d’Anne d’Autriche, de Marie Thérèse, du duc et de la duchesse de Bourgogne, de Madame Henriette – l’héroïne de Bossuet – ceux du Régent, de la princesse Palatine, de Gaston d’Orléans, de la duchesse de Montpensier, etc…
Droling les emporta à son atelier et les mit en tubes … Le tout passa sur sa palette car Schunck, poursuivant son enquête, acquit la certitude que Martin Droling mort d’ailleurs depuis 1817, avait employé la totalité de la momie recueillie par lui aux caveaux du Val-de-Grâce.
Saint-Martin avait eu plus de scrupules. Après avoir longtemps hésité, il se décida portant et entama le cœur de Louis XIV ; celui de Louis XIII resta intact ; même le peintre ne déroula pas la bandelette qui l’enserrait, à laquelle était suspendue une petite médaille.

Malheureusement, quand Schunck se présenta chez lui, Saint-Martin ne savait plus où il avait fourré cette relique royale ; il était certain de ne l’avoir ni jetée ni donnée ni vendue ; elle devait se trouver dans quelque coin de son atelier, et il promit que dès qu’il aurait le temps, il la chercherait dans des fouillis !
En attendant, il fallait assurer la conservation de la parcelle subsistante du cœur de Louis XIV. Saint-Martin consentait bien à s’en défaire, mais « à condition qu’on lui rembourserait ce qu’il avait payé à Petit-Radel ».
Schunck se chargea de négocier l’affaire avec l’intendant de la maison du roi. Lui-même offrit à Louis XVIII la plaque gravée qu’il possédait. Saint-Martin, de son côté, restitua le reliquat du cœur du grand Roi et reçut en échange une tabatière d’or, promettant d’apporter tous les soins à retrouver le cœur de Louis XIII.

Un an plus tard, se sentant sur le point de mourir, il fit appeler Schunck et le lui remit en effet, encore entouré de sa bandelette et muni de sa petite médaille. Schunck porta le tout à l’intendant de la Maison du roi, en même temps qu’une relation de son enquête que signèrent le duc d’Aumont et le comte d’Agoult, premier écuyer de Mme la duchesse d’Angoulême, attestant tous les deux qu’ils avaient connu Schunck bien avant la Révolution, qu’il était incapable d’imposture et trop bon royaliste pour qu’on osât mettre en doute sa parle sur de si respectables objets.

Quant aux autres cœurs, ceux de Marie-Thérèse, de la duchesse de Bourgogne, du Régent, de Mme Henriette – quel effet d’éloquence pour Bossuet ! – ils ne sont pas perdus tout à fait ; mais dame ! il faut en chercher la trace dans l’Intérieur de cuisine, tableau de Droling, qui est au Louvre."


Les coeurs de Louis XIII et Louis XIV aujourd'hui à Saint-Denis sont-ils authentiques ? F2q4gz
Intérieur de cuisine, par Drölling - © Musée du Louvre


Ce récit n'a été remis en cause qu'en 1957, avec l'article de Suzanne Dagnaud, « Les coeurs des rois. Considérations sur une fausse histoire de profanation », Cahiers alsaciens d’archéologie, d’art et d’histoire, Strasbourg, 1957, p.190.
Et son argumentation a été approuvée par Laetitia Levrat dans son récent master d'Histoire des Arts à l'Université Pierre Mendès-France de Grenoble, sur Martin Drölling :
Martin Drölling (Bergheim 1752- Paris 1817) : Un état de la question : Volume 1
[ Mémoire de Master 2 « Sciences humaines et sociales » - Mention : Histoire et Histoire de l’art - Spécialité : Histoire de l’art - Option: Art : genèse des formes, contexte, réception - Sous la direction de Mme Daniela GALLO - Année universitaire 2009-2010 ]

http://dumas.ccsd.cnrs.fr/docs/00/55/66/01/PDF/Laetitia_Levrat_-_Martin_Drolling_1.pdf

Nous avons lu le très intéressant mémoire de madame Levrat qui nous fait redécouvrir un peintre aujourd'hui très injustement oublié. Mais nous n'avons pu nous procurer l'article de Suzanne Dagnaud.
Néanmoins, certains arguments sont connus.

1) L. Levrat cite S. Dagnaud pour défendre son héros : " un peintre naïf (…) dont tous les gestes et toute la vie sont ordonnés dans un esprit de pondération et de finesse". Et elle ajoute : " Drölling, souvent qualifié de peintre trop propre et sans relief se transforme soudainement en personnage attractif haut en couleur. Cela plait et intrigue." C'est la raison pour laquelle on lui aurait fait porter le chapeau de la destruction des coeurs princiers.

Certes, mais pourquoi lui s'il n'avait rien eu à voir avec cette affaire ? On ne le précise pas.

2) On ne sait qui est ce Schunk. Il est donc suspect.

Voilà qui est douteux. Le personnel de la Restauration le connaissait. C'était un royaliste honnête. S'il a été naïf et a été manipulé par Saint-Martin, est-ce un crime ? On ne peut s'attendrir devant Dölling pour avoir été naïf et reprocher à Schunk de l'être.

3) En tout cas, on attaque souvent Schunk sur sa confusion entre le Val-de-Grâce et l'église des Jésuites de la rue Saint-Antoine. Est-ce l'indice d'un mensonge ou at-il été manipulé par Saint-Martin ?

Au fond peu importe. Schunk, nous le verrons, a aussi cité en les confondant les deux coeurs dans son rapport de 1822. Ce n'était effectivement pas la rigueur d'écriture qui l'étouffait. Il aura eu en tête une confusion de Saint-Martin dite au détour d'une phrase ou aura bêtement recopié le contenu du catalogue de vente par inadvertance. Ce qu'explique G. Lenôtre est à cet égard convaincant. D'autant que Saint-Martin n'avait pas trop intérêt à rappeler qu'il avait bien été présent à la destruction des carditaphes de Louis XIII et de Louis XIV. On verra pourquoi.

4) Plus troublante, une référence de 1862 dans la revue de la Société de l’histoire de l’art français (France); Centre national de la recherche scientifique (France) - Volume 8
On y cite une brochure publiée en 1842, sans nom d’auteur (Notice historique sur l’église Saint-Paul) :
" On dit que les coeurs de nos rois, après l’enlèvement des monuments, furent enveloppés dans un linge et enterrés dans le passage Saint- Louis, au bas des marches de la porte de l’église. Ce fait a été rapporté par M. D***, membre de plusieurs académies, ancien marguillier de la paroisse, Piedfort père et Rigolet, bedeaux en 1802, le dit sieur Piedfort, témoin oculaire.
[En note :] Après ces déclarations qui nous ont été faites par MM. D*** et Rigolet, nous n’avons pas été peu surpris de lire aux archives de la bibliothèque du Louvre un procès-verbal constatant la remise, vers 1815 et 1820, des coeurs de Louis XIII et de Louis XIV entre les mains de M. de Dreux-Brézé et de M. le comte de Pradel, l’un des coeurs rapporté par un sieur Petit-Radel, commis pendant la Révolution à l’enlèvement des monuments de nos églises, et l’autre par ses héritiers. Le procès-verbal est signé de ces deux nobles personnages et de plusieurs témoins. Le roi ordonna qu’on renfermât ces coeurs dans deux boites de vermeil et qu’on les déposât à l’abbaye de Saint-Denis.

Nous pouvons ajouter qu’on eut tellement foi dans les déclarations de MM. D***, Piedfort, Rigolet et autres, qu’en 1811, M. Leriche, curé de Saint-Paul, et MM. les marguilliers firent exécuter des fouilles dans le passage Saint- Louis pour retrouver ces coeurs, mais elles demeurèrent sans résultat, vingt années environ ayant plus que suffi pour consommer des chairs préservées par une si frêle enveloppe."



Ainsi, les deux coeurs auraient été détruits dès 1793. Si Petit-Radel avait bien participé aux destructions des carditaphes du Val-de-Grâce, il a menti concernant l'église des Jésuites.

Oui ... mais. Le témoignage est extrêmement fragile. D'abord parce que le "témoin oculaire" d'origine, Piedfort, n'est pas celui qui a témoigné. Les deux autres ne sont arrivés qu'en 1802. Le rapporteur est un M. "D" dont on ne sait rien.
Enfin, pour le témoin, s'il s'agit d'un religieux, son maintien dans l'église des Jésuites en 1793 est douteux. On ne sait à quel titre il a été témoin.

Et ces "coeurs" n'ont pas été retrouvés en 1811 - ce qui peut se concevoir. Mais alors pourquoi n'avoir rien dit en 1815, en 1817 et en 1820 ? Ce récit date de 1842 !

Bref, cet argument semble des plus fragiles.


Alors que penser ? Essayons une hypothèse (mais difficile à valider sans examiner les deux reste de près)

Schunk s'est bien retrouvé propriétaire de la plaque de Louis XIV. C'est donc que Petit-Radel était bien présent rue Saint-Antoine, et pas seulement au Val-de-Grâce (dont un bon nombre de plaques se trouvent aujourd'hui au musée du Puy en Velay).
Saint Martin paraît avoir longtemps conservé intacts les cœurs de Louis XIII et de Louis XIV ; cependant, il finit, d'après ses dires, par se servir d’une fraction de celui de ce dernier.
L'emballage et la médaille du coeur de Louis XIII semblent d'origine suspecte. On peut se demander si ce n'est pas Saint-Martin qui a rajouté cela pour cacher quelque chose de fâcheux.

Lors de la première rentrée du roi Louis XVIII, Saint Martin n’osa pas restituer ces objets, de crainte d’être soupçonné d’avoir pris une part trop active à la Révolution par sa présence lors des profanations. Mais aussi pour avoir amputé l'un des deux coeurs. Mais lequel ? Sans doute celui de Louis XIII. Et peut-être avait-il aussi des coeurs du Val-de-Grâce (C'est là qu'il a trop chargé Drölling en prétendant que c'est lui seul qui les avait détruits). Il aura préféré résisté à la tentation concernant le plus illustre des coeurs, celui de Louis XIV. C'est donc celui de Louis XIII qui est passé à la casserole ...
Mais après le second retour de Louis XVIII, Schunk demanda à Saint Martin de lui montrer les cœurs qu’il détenait. Saint Martin ne lui montra que celui de Louis XIV et refusa de lui montrer celui de Louis XIII, prétendant qu’il ne savait pas ce qu’il était devenu (étant donné l’état dans lequel le peintre l’aurait mis, on comprend pourquoi ).
Pressé par Schunk, Saint Martin finit par rendre le cœur de Louis XIV (à peu près intact) le 3 mars 1819 au comte de Pradel, ministre de la Maison du Roi. Son Excellence lui donna une tabatière en or, mais pour autant, Saint Martin ne rendit pas le cœur de Louis XIII.
Schunk déclara :
« Depuis lors, j’insistai souvent auprès du sieur Saint Martin pour qu’il s’occupât de la recherche du cœur de Louis XIII ; mes instances furent vaines ».
Ce n’est qu’à l’article de la mort que le peintre fit prier Schunk de passer chez lui et qu’il lui remit le cœur de Louis XIII avec une médaille fixée sur la boîte. (déclaration de Schunk, faite à Paris, le 15 juin 1822).
Le peintre Drolling, décédé en 1817, et Petit-Radel en 1818, n’avaient plus rien à craindre du gouvernement de la Restauration. Par contre, de son vivant, Saint Martin se garda bien de remettre au comte de Pradel une relique abîmée, avec des morceaux arrachés sans précaution par le peintre.
Il n’a eu garde de s’attaquer au cœur de Louis XIV, plus intimidant.
L'étoffe et le cordon permettaient de cacher, au moins dans l'immédiat, le forfait.

La forgerie ne peut nous échapper aujourd'hui car le second coeur est dégagé.

Ce n'est bien sûr qu'une hypothèse.
En tout cas, s'il ne s'agit pas des coeurs de Louis XIII et de Louis XIV venant de la rue Saint-Antoine, il peut s'agir sans doute de reliques princière provenant du Val-de-Grâce.

Mais l'authenticité reste encore aujourd'hui, sauf preuve formelle nouvelle, d'une forte probabilité.

[ Sur les monuments des coeurs de Louis et de Louis XIV, voir sur ce forum :

https://saintdenis-tombeaux.1fr1.net/t97-le-monument-du-coeur-de-louis-xiii

https://saintdenis-tombeaux.1fr1.net/t157-le-monument-du-coeur-de-louis-xiv ]


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Date d'inscription : 23/03/2011
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MessageSujet: Re: Les coeurs de Louis XIII et Louis XIV aujourd'hui à Saint-Denis sont-ils authentiques ?   Les coeurs de Louis XIII et Louis XIV aujourd'hui à Saint-Denis sont-ils authentiques ? Icon_minitimeSam 1 Oct - 15:51

Merci à Alexandre Lenoir pour ce rappel complet sur le destin des coeurs de nos deux grands monarques.

C'est vrai que l'affaire n'est pas au net. Car Schunk n'a pas dit en 1822, si je ne me trompe, que le second coeur (celui de Louis XIII, croit-il) avait été amputé ...

J'avoue m'y perdre ...
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