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La tombe de Arnault Guilhem de Barbazan
Voici aujourd'hui la description d'un tombeau qui fut non pas celui d'un roi ni même celui d'un abbé, mais bien d'un serviteur de la France qui de par ses actes eut droit à l'honneur suprême de reposer auprès du roi qu'il avait servi.
Ce privilège ne sera accordé en tout et pour tout qu'à douze personnes. Le dernier étant Henry de la tour d'Auvergne vicomte de Turenne.
Voici donc maintenant le tombeau de Arnault Guilhem de Barbazan, avec d'abord la biographie tirée de Wkipedia
biographie Arnault Guilhem (Arnaud Guillaume) de Barbazan, seigneur de Barbazan, né en 1360 à Barbazan-Dessus (Hautes-Pyrénées), mort en 1431 à Bulgnéville-Vaudoncourt (Vosges) est conseiller et premier chambellan du Dauphin Charles VII et capitaine français durant la guerre de Cent Ans, issu d'une famille distinguée du pays de Bigorre.
Il est surnommé le « chevalier sans reproches ». Durant la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, il prend parti pour les Armagnacs, est un fervent partisan du Dauphin et l’ennemi juré des Bourguignons.
Injustement accusé de complicité dans l'Assassinat de Jean sans Peur à Montereau, il défend Melun en 1420 face aux Anglais et dut se rendre à ces derniers qui leurs imposèrent les plus dures conditions; des otages furent livrés, un grand nombre d'habitants emmenés prisonniers et Barbazan soumis à la torture puis enfermé à Château-Gaillard d'ou il ne sort qu'en 1429.
Délivré en 1430 par La Hire, il remporte la même année une victoire signalée sur les Anglais et les Bourguignons à La Croisette, près de Châlons en Champagne. Il tombe finalement au combat dans les Vosges en Lorraine non loin de Bulgnéville et de Vaudoncourt, durant la bataille de Bulgnéville, en 1431.
Il fut aussi maréchal du Poitou
De par ses hauts faits d'armes et sa conduite héroïque envers la France et son roi lors des nombreuses batailles auxquelles il prit part, Barbazan reçut après sa mort l'insigne honneur d'être enseveli à Saint-Denis au côté même de son roi en recevant des funérailles identiques à celles que l'on réservait aux monarques.
sa tombe Situé dans la chapelle de Charles V, ce tombeau avait la forme d'une table posée sur quatre pieds et sur laquelle était représenté le portrait du défunt vêtu de son armure. Sur le coté de la table on pouvait lire l'épitaphe; l'ensemble était en bronze doré. Roger de Gaignières en a fait faire un dessin qui nous est parvenu.
épitaphe en ce lieu cy gifi dejfoubs ce fie Urne Feu noble homme qui Dieu pardoint à l amc Amauld Cjudlem Seigneur de Barbe an Qui Conseiller & premier Chanbellan Fut du Roy Charles feptiefme de ce nom Et en armes Chevalier de renom Sans reprouche fy qui ama droiflure Tout son vivant pourquoy fa sépulture Luy a rftê permise d efire icy Trie à Dieu qu il luy face mercy Amen dessin tombe
plan de la chapelle la tombe porte la lettre H
Malheureusement ce tombeau devait lui aussi finir dans les creusets en 1793 .
CONCLUSION Sur les onze tombeaux de bronze que Saint-Denis abritait et qui ont été décrits précédemment, seul le tombeau d'Henri II qui était de bronze et de marbre nous est parvenu quasiment intact si l'on excepte la perte des prie-Dieu en bronze et du lit sur lequel les défunts reposaient. Malheureusement les tombeaux des quatre abbés et celui du prieur, ainsi que ceux de Charles le chauves de Charles VIII, de Marguerite de Provence, du dauphin Charles, et enfin du seigneur de Barbazan seront les victime du fanatisme et de la bêtise de la Convention qui sera pour l'art sacré ce que furent les vandales pour Rome. Sous le prétexte de chasser les despotes et leurs serviteurs ainsi que les symboles, ils deviendront eux mêmes ce qu'ils avaient traqué et sous leur direction la France charriera des fleuves de sang, s'écoulant du couperet de la guillotine. Triste époque que celle des années 1792-93.
Au plaisir .