Bonjour , si saint Denis fut la nécropole des rois de France d' autre eurent le privilège d’abriter des nécropoles royale mais pas nécessairement française .tel fut le cas de Fontevraud qui fut la derniére demeure des premiers roi anglais de la dynastie plantagenêts.
Histoire L'abbaye Notre-Dame de Fontevraud est une ancienne abbaye d'inspiration bénédictine, siège de l'ordre de Fontevraud, fondée en 1101 par Robert d'Arbrissel et située à Fontevraud, près de Saumur en Anjou (actuel Maine-et-Loire). Site de 13 ha établi à la frontière angevine du Poitou et de la Touraine, elle est l'une des plus grandes cités monastiques d'Europe.
Initialement monastère mixte, accueillant femmes et hommes au sein des mêmes bâtiments, puis agrandi en monastère double dans l'esprit de la réforme grégorienne, l'abbaye de Fontevraud va s'attirer la protection des comtes d'Anjou puis de la dynastie des Plantagenêts qui en feront leur nécropole. Après un déclin à partir du XIIIe siècle, l'abbaye est dirigée pendant presque deux siècles par des abbesses issues de la famille royale des Bourbons. La Révolution française porte un coup d'arrêt définitif à l'établissement religieux qui se transforme en établissement pénitentiaire jusqu'en 1963. Les différentes rénovations des édifices débutent dès le XIXe siècle après le classement de l'abbaye au titre des monuments historiques en 18402 et se poursuivent jusqu'à nos jours. En 2000, l'abbaye de Fontevraud est classée au patrimoine mondial de l'Unesco avec l'ensemble du site culturel du Val de Loire.
L'ensemble monastique se compose aujourd'hui des deux monastères encore subsistants sur les quatre d'origine. Le plus important est le monastère du Grand-Moûtier, ouvert au public, qui héberge l'église abbatiale, la cuisine romane et la chapelle Saint-Benoît du XIIe siècle, ainsi que le cloître, les bâtiments conventuels, dont la salle capitulaire, et les infirmeries du XVIe siècle. Certains des bâtiments hébergent aujourd'hui des salles de séminaire. Le prieuré Saint-Lazare, dont l'église date du XIIe siècle, a été transformé en résidence hôtelière.
La nécropole royale La transformation de l'abbaye en nécropole dynastique des Plantagenêts participe grandement à son développement. Henri II, marié à Aliénor en 1152, y fait sa première visite le 21 mai 1154. Le couple confie à l'abbaye ses deux plus jeunes enfants : Jeanne, née en 1165, et Jean, futur roi d'Angleterre17. Ce dernier quitte l'abbaye après cinq ans, tandis que Jeanne ne la quitte qu'en 1176, pour son mariage. En 1180, Henri II finance la construction de l'église paroissiale de Fontevraud, l'église Saint-Michel, construite près de l'abbaye12. En 1189, épuisé moralement et physiquement par la guerre que lui mènent ses fils et le roi de France, Henri II meurt à Chinon. Aucune disposition n'avait été prise pour préparer les funérailles. Bien que l'ancien roi ait pu parler d'être enterré à Grandmont, dans le Limousin, il est difficile de transporter le corps en plein été et personne ne souhaite prendre le temps du voyage. Fontevraud est alors choisie par commodité, afin de parer au plus pressé18.
Richard Cœur de Lion meurt le 6 avril 1199, à Châlus-Chabrol. Sur le choix de sa mère Aliénor, la dépouille est conduite à Fontevraud et enterrée le 11 avril aux côtés de son père. Jean Favier émet l'idée qu'avec ce choix, Aliénor souhaite créer une nécropole dynastique, sur les terres ancestrales de la famille Plantagenêt, mais également à la frontière avec le Poitou, et l'Aquitaine, sa terre natale19. Jeanne, affectée par la mort de son frère, se rend à Rouen auprès de son frère cadet, Jean. Enceinte et affaiblie, elle finit par se retirer à Fontevraud et y meurt le 11 juillet 1199 en donnant naissance à un enfant, Richard, qui vivra juste assez pour être baptisé20.
En 1200, de retour de Castille, Aliénor décide, à plus de 80 ans, de se retirer quasi définitivement à Fontevraud. Elle meurt quatre ans plus tard, le 1er avril 1204 à Poitiers, et est enterrée aux côtés de son mari, de son fils Richard et de sa fille Jeanne21. Après la mort d'Aliénor, ses fils et petit-fils continuent de considérer l'abbaye comme une nécropole familiale. En 1250, Raymond, comte de Toulouse et fils de Jeanne, est enterré à sa demande auprès de sa mère. En 1254, Henri III, fils de Jean, organise le transfert de la dépouille de sa mère Isabelle d'Angoulême, alors enterrée en Angoumois à l'abbaye Notre-Dame de La Couronne, jusqu'à Fontevraud. Son cœur y est déposé à sa mort.à l'origine les tombeaux se trouvaient dans la crypte mais à la révolution ceux-ci furent profané et les ossements dispersé .la crypte fut comblée .Sous le transept de l’église se trouve le « cimetière des rois » qui conserve le corps de huit princes et princesses d’Angleterre mais aussi des urnes contenant le cœur de Jean sans terre, d’Isabelle d’Angoulême et de leur fils Henri III.
le tombeau .A l’origine, les quatre gisants, que nous pouvons voir maintenant dans la nef, se trouvaient dans la crypte accompagnés de deux autres, aujourd’hui disparus : Jeanne d’Angleterre, fille d’Henri et d’Aliénor et le fils de Jeanne, Raymond VII de Toulouse.
Selon la tradition, ils étaient représentés les pieds vers l’Orient et Jérusalem. Le fond est décoré d’une fresque, assez bien conservée, avec les armoiries et emblèmes des Plantagenêt (croix, lions) et les noms d’Henri, Aliénor, Richard, le dernier étant illisible (probablement Isabelle). Cette fresque et les gisants sont les seules choses qui nous restent du tombeau. Celui-ci ainsi que les deux gisants manquants ont été détruits à la révolution et la crypte comblée (ce qui a d’ailleurs protégé la fresque) il nous reste une gravure montrant ce tombeau tel qu'il était à l'origine .
voici la gravure ainsi que une photos de la fresque
Les gisants Les quatre gisant rescapé sont ceux de Henri II de son épouse Aliénor d' Aquitaine ,de R chard Coeur de lion , et d'isabelle d' Angoulême
gisant d' Henri II le gisant d'Henri II le montre debout On le voit à la manière dont tombe le plissé des vêtements. Les plis de son manteau tombent raides vers ses pieds
Aliénor d' Aquitaine Aliénor est représentée couchée et le drapé tombe naturellement et souplement.Elle tient dans ses mains un livre ouvert pour rappeler qu’elle était toute sa vie l’amie des poètes et troubadours
Richard cœur de Lion et Isabelle d' Angoulême Richard et Isabelle d’Angoulême (femme de Jean sans terre) sont également représentés couchés. Le plissé de leurs vêtements ondule bien dans ce sens.Le gisant d’Isabelle d’Angoulême, plus petit, visiblement différent des trois autres a été réalisé plus tard
voila donc pour cette nécropoles dont les gisants conservent encore une riche polychromie que l'on ne retrouve plus à saint Denis .
vue des gisants dans la nef
Au plaisir .