Bonjour voici aujourd'hui le récit recueilli par dom félibien du couronnement de Claude de France fille de la reine Anne de Bretagne et du roi Louis XII et enfin épouse de François 1er mais avant de découvrir le récit de sont couronnement voici sa biographie.
BiographieClaude est née le 13 octobre 1499 à Romorantin. Elle fut duchesse de Bretagne en 1514, reine de France en 1515, comtesse de Soissons, de Blois, de Coucy, d'Étampes, de Montfort, et duchesse de Milan.
Fille du roi Louis XII et de la duchesse Anne de Bretagne, elle reçoit son prénom en hommage à saint Claude que sa mère avait invoqué lors d'un pèlerinage afin qu'elle puisse donner le jour à un enfant viable.
Cependant, si elle peut succéder à sa mère sur le trône de Bretagne, elle ne peut comme fille succéder à son père sur le trône de France du fait de la loi salique.
Héritière du duché de Bretagne, elle est fiancée à l'archiduc Charles d'Autriche (le futur Charles Quint), duc de Bourgogne et petit-fils de l'empereur Maximilien (lui-même premier mari - par procuration - d'Anne de Bretagne). Ce contrat de mariage est signé le 10 août 1501 à Lyon par François de Busleyden, archevêque de Besançon, Guillaume de Croÿ, Nicolas de Rutter et Pierre Lesseman, les ambassadeurs du roi Philippe Ier de Castille le Beau, père de l'archiduc. Ces fiançailles auraient fait passer la Bretagne à la mort d'Anne dans les mains de ce prince déjà héritier de l'Autriche, de l'Espagne et de « l'empire bourguignon ». En 1505, voulant éviter l'encerclement du royaume et la perte de la Bretagne, Louis XII, très malade, fait annuler ces fiançailles par les États généraux de 1506, au profit du jeune comte d'Angoulême, le futur François Ier, auquel Claude était promise depuis quatre ans par une disposition restée secrète.
Claude épouse donc le 8 mai 1514 son cousin le comte d'Angoulême, futur François Ier, lui assurant la Bretagne au moins, au cas où Louis XII et sa nouvelle reine, Marie d'Angleterre auraient conçu un dauphin. La duchesse Claude ne gouverna jamais la Bretagne et en céda l'usufruit à son mari, puis à titre perpétuel en 1515. Au contraire de sa sœur cadette Renée, elle semble ne s'être jamais intéressée à son héritage maternel et n'avoir montré aucune disposition à la politique, tandis qu'elle préférait se dévouer à la religion, sous l'influence, d'après certaines sources, de Cristoforo Numai, qui avait été le confesseur de Louise de Savoie, mère de François Ier...
Son fils aîné, le dauphin François, lui succéda sur le trône de Bretagne sous le nom de François III, son père le roi conservant l'usufruit du duché.
Autant François était grand et athlétique, autant Claude était petite. Ses maternités successives la faisaient paraître continuellement bien en chair aux dires de la Cour, qui en faisait un sujet de moquerie. Les ambassadeurs étrangers notent sa « forte corpulence », sa claudication, le strabisme de son œil gauche, sa très petite taille, sa laideur et son effacement, pour ne souligner que ses qualités de cœur. Elle fut peu aimée à la cour après la mort de ses parents. Brantôme témoignera « que le roy son mary luy donna la vérolle, qui lui advança ses jours. Et madame la régente (Louise de Savoie) la rudoyait fort (...) ». Le roi lui imposera l'omniprésence de sa maîtresse, Françoise de Foix.
Enfants
Louise (19 août 1515- 21 septembre 1518)
Charlotte (23 octobre 1516- 18 septembre1524)
François (28 février 1518 - 10 août 1536), dauphin de France, couronné à Rennes duc de Bretagne sous le nom de François III
Henri (31 mars 1519-10 juillet 1559) dauphin de France, dernier duc de Bretagne en titre à la mort de François III duc de Bretagne, roi de France
Madeleine (10 août 1520-2 juillet 1537), reine d'Écosse par son mariage en 1537 avec Jacques V d'Écosse
Charles (22 janvier 1522-9 septembre 1545), duc d'Orléans
Marguerite (5 juin 1523-14 septembre 1574), duchesse de Savoie par son mariage en 1559 avec Emmanuel-Philibert de Savoie
La reine Claude est morte en couches. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, épuisée par ses grossesses successives dont la première avait été portée alors qu'elle n'avait pas quinze ans et affaiblie par une tuberculose osseuse (comme sa mère) et par la syphilis que lui avait donné son mari.
Voici un portrait de la reine et certains de ces enfants réalisé 30 après sa mort
mes sources sont tiré de wikipédia.
Maintenant voici le récit du couronnement (tiré du livre de dom félibien l'histoire de l'abbaye royale de saint Denis ).
la reine Claude de France fille de Louis XII et première femme de François Ier vint a Saint Denis pour la cérémonie de son couronnement Elle y arriva un Samedi après midi le neuvième jour de Mai accompagnée des princes des princesses des seigneurs et des dames de la Cour en grand nombre .Toutes les paroisses ,la Justice et les habitants allèrent au devant de Sa Majesté et à la porte de la ville quatre des principaux seigneur présentèrent le dais .La Reine trouva à son entrée dans l' église abbatiale plusieurs prélats qui lui présentèrent l'eau bénite aussitôt on commença à chanter des hymnes et des cantiques convenables à une réception solennelle Le Roi et Louise de Savoie sa mère qui y étaient déjà présent la reçurent à la porte du chœur d' où elle fut conduite à la place qu on lui avoir préparée Elle assista au vêpres et se retira ensuite dans l 'Abbaye dans ses appartement. Le soir elle retourna à l' église faire ses prières sur le tombeau du Roi & de la Reine ses père et mère après quoi elle se confessa pour se préparer à la sainte communion qu elle devait recevoir le lendemain .Toutes choses cependant se préparaient pour la cérémonie de son sacre et de son couronnement. Dans le chœur au milieu de la croisée était un haut dais avec des sièges de draps d' or tout autour pour les princesses Aux deux coté il y avait une espèce d amphithéâtre orné de riches tapisseries. Tout le chœur était orné de même et le grand autel été rempli de reliquaires et paré d' un ornement de drap d' or aux armes de France et de Bretagne sur le coté droit sur une crédence couverte d' un dais étaient deux couronnes avec le sceptre la main de justice l' épée royale et plusieurs coupes et autres vases d' or et de vermeil ,soit pour le service de l' autel soit pour la cérémonie .Vis à vis de la crédence sous l'arcade du coté gauche du grand autel était la place des ambassadeurs des Cours étrangères .Au devant du grand autel il y avait une chaise pour l 'officiant qui était le Cardinal de Luxembourg évêque du Mans et légat apostolique au milieu de deux autres chaises destinées aux Cardinaux de Poissy et de Bourges .A droite proche du Cardinal de Poissy étaient placé les évêques de Laon de Beauvais de Toulouse de Paris de Rieux de Lodéve de Lisieux de Léon en Bretagne d' Auxerre de Castres de Senlis de Rosse en Écosse d Avranches et plusieurs abbé tous en chapes et revêtu de leurs ornements pontificaux Lorsque on fut averti par le son des cloches que l' heure de la cérémonie était venue la reine sortit de son appartement pour aller a 1' église. Elle était vêtue d une jupe d' argent au dessus un surcot orné des hermines de Bretagne .Un grand manteau de velours bleu doublé d hermines pendait de dessus ses épaules. Les pierreries dont elle était toute couverte ajoutaient un nouvel éclat à la majesté de sa personne. Elle fut conduite par les évêques de Toulouse et de Laon l'un et l' autre de la maison de France précédé des princes du sang des chevaliers de l' ordre et des autres princes chacun dans son rang Les Duchesses d 'Alençon et de Vendôme soutenaient les deux coté du manteau de la reine et la queue était portée par la Dame de Ravestain .Les princesses et les dames suivaient portant une couronne ducale ou un cercle d' or sur leurs têtes selon leur qualité de duchesses ou de comtesses .Les veuves étaient en habit de velours noir et les autres habillées de drap d or enrichi de pierreries Le Légat et les cardinaux accompagné des évêques vinrent recevoir la Reine à l'entrée de 1'église et aussitôt on entonna le Te Deum pendant que l'on conduisait la Reine devant le grand autel où elle se prosterna d' abord et ensuite se mit à genoux sur un carreau .Après le Te Deum le Cardinal destiné à faire la cérémonie du sacre et du couronnement commença par une oraison et fit ensuite les onctions accoutumées au front à la poitrine et aux épaules. la Reine était servie dans cette fonction par Louise de Savoie et par la Duchesse d' Alençon sa fille Toutes les onctions étant faites le Cardinal officiant lui donna le sceptre la main de justice puis l 'anneau et accompagna tout cela d' oraisons particulières .Pendant la cérémonie du couronnement le duc d 'Alençon le Connectable de Bourbon et le Duc de Vendôme soutenaient la couronne sur la tête de la Reine. Lorsqu'elle fut conduite à son trône le Prince de la Roche sur Yon porta le sceptre et le Duc de Guise la main de justice .Les duchesses s' assirent a droite de la Reine et les comtesses à sa gauche. Le Cardinal de Luxembourg commença la messe qui fut chantée par les chantres de la chapelle du Roi au son de plusieurs instruments. L' archevêque de Tours servait de diacre et l' évêque de Beauvais de sous diacre A l’évangile. la Reine se leva ayant la couronne sur la tête, tenant d' une main le sceptre et de l' autre la main de justice .Le Cardinal de Poissy accompagné de deux prélats, de deux diacres et sous diacres porta ensuite le livre à baiser à la Reine. Pour l' offrande ce fut la Dame de Portian qui porta les pains doré et argenté, la Dame de la Chambre le vin dans un vase d'or et la Demoiselle de Lestrac l'or monnayé en treize pièces. La Dame d' honneur de la Reine ayant reçu tous ces présents de leur main se leva et les présentas aux duchesses a savoir le pain à la Duchesse d' Alençon sœur du Roi, le vin à la Duchesse douairière d' Alençon et l 'or à la Duchesse douairière de Vendôme ,après quoi la Reine fut conduite par les princes à l' autel suivie des princesses pour faire l' offrande. La messe achevée elle retourna dans la même place où elle avait été sacrée et reçut à genoux la sainte communion avec beaucoup de respect et d' humilité. Le Cardinal officiant fini la cérémonie par plusieurs oraisons et par la bénédiction qu' il donna à la Reine et à tous les assistants. La Reine fut reconduite à son appartement dans le même ordre qu' elle était venue à l' église ,excepté qu 'elle avait en s 'en retournant la couronne sur la tête. Le seigneur d' orvale portait devant Sa Majesté la couronne de Charlemagne qui avait servi à la cérémonie et les Princes de la Roche sur Yon et de Guise le sceptre et la main de justice. Il y eut ensuite un festin magnifique pendant lequel la musique et toutes sortes d 'instruments furent employé à la joie d' une si auguste assemblée .La Reine passa encore un jour à Saint Denis et n' en partit que le Mardi douzième de Mai pour faire son entrée solennelle dans Paris.
Voici donc la fin de ce récit si vous trouvez quelques petite faute c'est parce que j'ai voulu essayer de traduire le texte qui est en ancien français .Veuillez d'avance m'en excuser.
Au plaisir