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Le tombeau de Louis VII à l'abbaye de Barbeau
Fondation et histoire de l'abbaye de barbeau L’abbaye cistercienne de Barbeau fut fondée en 1147 par le roi Louis VII. On pense que la communauté monastique fut d'abord implantée à Sacer Portus ou Sequanae Portus, c'est-à-dire Seine-Port à l'ouest de Melun. Les premiers moines étaient des cisterciens venus de Notre-Dame de Prully (abbaye de Preuilly à Egligny). Ce n'est que dans un deuxième temps, en 1156, qu'elle fut transférée à Barbellum, Barbeaux. L'église de l'abbaye fut consacrée en mars 1178 par l'archevêque de Sens Guy de Noyers. Les autels furent consacrés par ses suffragants, celui de Saint Denis par l'évêque de Paris Maurice de Sully, et celui de Saint Martin par Manassès évêque d'Orléans. L'abbaye est désignée officiellement du nom de Sacer Portus de Barbello, « Port Sacré de Barbeau ».
Une ancienne légende dit qu'un pêcheur remonta de la Seine à cet endroit un barbeau. À l'intérieur il découvrit un diamant — ou selon d'autres versions une bague précieuse que saint Loup, archevêque de Sens, avait fait tomber dans la Seine ou dans l'Yonne.
Ce fut dès l'origine une abbaye importante, richement dotée par le roi, et dans laquelle Louis VII fut enterré en 1180.
Vers 1420 l'abbaye fut occupée par les Anglais, conduits par le roi Henri V, qui incendièrent les bâtiments, tandis que les moines avaient trouvé refuge à Melun. Ils revinrent sur les lieux vers 1460 et l'abbaye fut reconstruite. En 1546 le cardinal Jean du Bellay en fut le premier abbé commendataire. Au cours du XVIe siècle la discipline d'origine de la communauté semble s'être fort relâchée, et elle fut rétablie strictement en 1640.
En 1695, le cardinal Guillaume-Egon de Furstenberg, abbé commendataire, fit reconstruire le tombeau de Louis VII et les bâtiments conventuels. Au milieu du XVIIIe siècle l'abbaye rapportait à l'abbé une rente de 20 000 livres, et versait une taxe de 4266 livres à la Cour de Rome.
Le déclin de l'abbaye, qui la mena en un demi-siècle à sa destruction finale, commença en 1791, quand l'abbaye fut expropriée. En 1793 une troupe de sans-culottes menée par l'ancien prêtre défroqué Métier envahit l'abbaye et détruisit l'église avec son tombeau royal. Récupérés par l'État, les bâtiments conventuels furent donnés en 1810 à l'Institution de la légion d'honneur qui en fit une maison d'éducation pour les orphelines des membres de l'ordre, dirigée par madame de Lézeau. Sous la Monarchie de Juillet, la légion d'honneur les revendit en 1837 à un certain Blondat, négociant, qui les fit démolir pour y construire sa demeure.
De l'ancienne abbaye il ne reste plus aujourd'hui qu'une glacière. Le domaine se trouve maintenant sur le territoire de la commune d'Héricy, et est devenu un centre équestre.
Tombeau de Louis VIIle roi Louis VII fut enseveli dans l'église de l'abbaye le 19 septembre 1180. Son tombeau est ainsi décrit :
« La Reine son épouse fit poser dessus et au niveau du carreau une grande pierre de marbre blanc, avec une inscription convenable. Sur ce marbre était la statue couchée de Louis VII. Cette statue représentait le roi en habits longs, avec un manteau qui descendait jusqu'aux talons. Il portait sur la tête une couronne ouverte, entourée de simples trèfles ; il tenait à la main un sceptre surmonté d'une pomme de pin. Enfin, la reine sa femme, dit un ancien historien, fit faire sur lui, une tombe d'or et d'argent, ornée de pierres précieuses et de merveilleuse œuvre et riche. »
En 1566 le roi Charles IX de France fit ouvrir ce tombeau et y aurait prélevé le mobilier funéraire le plus précieux (une couronne et un sceptre d'or, une croix d'or contenant un morceau de la Vraie Croix et des anneaux d'or).
En 1695 le cardinal Guillaume-Egon de Furstenberg fit reconstruire ce tombeau en marbres de couleurs, et y replaça le gisant d'origine. Il y fit mettre une inscription latine qui se traduit ansi : « Au Très-Pieux roi des Francs Louis VII, enseveli ici le 19 septembre 1180, la reine Adèle son épouse avait érigé un mausolée autrefois magnifique que reconstruisit pour recueillir ses précieux restes, après qu'il eut été détruit par la vétusté, le Très Eminent, Très Révérend et Très Haut Prince Guillaume Egon, Landgrave de Fürstenberg, Prince-Évêque de Strasbourg, Abbé de ce Monastère royal, en l'an 1695. »
Peu avant la destruction de l'église et du mausolée royal par les sans-culottes en 1793, les restes de Louis VII avaient été mis en sécurité par le procureur de l'abbaye nommé Lejeune, qui sera plus tard curé de Chartrettes ; il les fit remettre dans leur tombeau en 1813, puis obtint leur transfert à la basilique Saint-Denis par le roi Louis XVIII en 1817.
De ce tombeau un dessin réalisé par 'historien et collectionneur Roger Gaignière nous est parvenus ce dernier ce trouve conservé à la bibliothèque nationale de France .Ce dessin ainsi que beaucoup d'autre peuvent être consulté sur le cite galica de la B.N.F
Dessin du tombeau de Louis VII par Gaignière :
voici la photos de la dalle de marbres sous laquelle sont enterré les reste de Louis VII :
AU PLAISIR