Bonjour. Aujourd'hui je vais vous parler du monument du coeur d’Henri III, dernier représentant des Valois mais aussi roi méconnu .
Biographie Henri III (19 septembre 1551 à Fontainebleau - 1er août 1589 à Saint-Cloud) fut roi de France de 1574 à 1589.
Il est le quatrième fils d'Henri II, roi de France et de Catherine de Médicis. Il est, dans un premier temps, baptisé sous le prénom d'Alexandre-Édouard, et titré duc d'Angoulême. En 1560, à l'avènement de son frère Charles IX, il devient duc d'Orléans. Il prend lors de sa confirmation à Toulouse, le 17 mars 1565, le prénom de son père : « Henri ». Le 8 février 1566, il devient duc d'Anjou.En grandissant, il devient l'enfant préféré de sa mère Catherine de Médicis qui désire qu'Henri devienne le plus ferme appui de la royauté. À seize ans, il est nommé lieutenant général du royaume. Cette très haute charge militaire fait de lui le second du royaume après le roi son frère. Malheureusement, cette élévation subite contrarie les ambitions politiques du prince de Condé, qui convoitait également cette charge. Leur mauvaise entente pousse Condé, qui est également chef des protestants, à quitter la cour et, subséquemment, à rouvrir les hostilités.
Henri s'investit alors personnellement durant les deuxième et troisième guerres de religion. Adroitement conseillé par Gaspard de Saulx-Tavannes, il s'illustre en remportant les batailles de Jarnac, au cours de laquelle Condé est assassiné par le capitaine des gardes du duc d'Anjou, puis de Moncontour. Henri laisse la dépouille princière être tournée en ridicule par le peuple et promenée pendant deux jours sur une ânesse, s'attirant ainsi la rancœur d'Henri Ier de Bourbon-Condé, le fils et successeur de Louis.
Le 11 mai 1573, il est élu roi de Pologne sous le nom d'Henryk Walezy (en polonais, Henri de Valois). Il règne sur la Pologne du 11 mai 1573 au 12 mai 1575. Le 30 mai 1574, son frère Charles IX étant mort, il quitte la Pologne en catimini pour le trône de France. Il est sacré à Reims le 13 février 1575 sous le nom d'Henri III et le 15 février il épouse Louise de Lorraine dont il n'aura pas d'enfant malgré un mariage d'amour .
En montant sur le trône de France, Henri III a hérité d'un royaume divisé où son autorité n'est que partiellement reconnue. Son règne est marqué par de sérieux problèmes religieux, politiques et économiques. Quatre guerres de religion se déroulent sous son règne. Henri III doit faire face à des partis politiques et religieux soutenus par des puissances étrangères, qui finissent par venir à bout de son autorité, le parti des Malcontents, le parti des protestants et pour finir celui de la Ligue qui parvient à le faire assassiner. Après l’assassinat de leur chef le duc de Guise ainsi que du frère de celui -ci le cardinal de guise le 23 décembre 1588. Il meurt à Saint-Cloud le 2 août 1589 après avoir été poignardé par le moine Jacques Clément.
Son emblème est constitué de trois couronnes symbolisant les royaumes de France et de Pologne ainsi qu'une devise qui explique la troisième couronne : « Manet ultima caelo », « La dernière se trouve au ciel. »
funérailleA cause de la guerre le roi n'eut pas tout de suite les honneur des funérailles .Ce sera le duc d'Epernons favoris et ami du roi qui se chargera de cela en voici la relation de l'époque (le texte est en ancien français )
« Parmi ce grand nombre d'affaires, et de telle impor-
» tance,dit-il,le due n'oublioit pas ses devoirs particuliers.
» Un des plus chers qu'il eut, etoit celui de temoigner sa
» gratitude k Henri III, son bienfacteur. Apres sa mort,
» ayant accompagne son corps a Compiegne, le malheur
» des guerres, et la confusion des affaires, n'avoient pu
» permettre qu'on lui rendit les honneurs de la sepulture.
» La Reine ayant voulu commencer sa regence par ceux
» qui etoient dus au feu Roy, il la supplia d'agreer qu'il
» prit la meme occasion pour faire mettre au Tombeau le
» Roy Henri III, puisque Sa Majeste faisant un office digne
» de sa piete, n'augmentoit presque point les depenses
» qu'elle avoit resolu de faire. La Reine se rendit facile k
» celte priere, et le Due accompagne d'un fort grand
» nombre de Noblesse, alia prendre le Gorps pour le conduire k Saint-Denis, ou il fut mis au Tombeau de ses ancestres
le monument du coeur En 1633 le duc d'Epernons n'avait pas oublié sont bienfaiteur il fit réaliser pour celui-ci un monument du cœur qu'il fit mettre à l'église de Saint-Cloud où était conservé le cœur du roi .Pour ce faire il engagera le sculpteur Jean Pageot .En voici la relation de l'époque
. Peu de temps avant sa mort, il
» fit porter et poser dans Teglise de Saint-Clou, une
Colomne.de marbre qu'on peut mettre au nombre des
» belles pieces d'architecture qui se soient faites de nos
» jours. II eut le soin de la faire faire dans sa maison, et
» presqu'en sa presence ; son dessein etoit de fonder une
» rente de mille livres pour le service de la Chapelle ou
» elle est posee; (laquelle fut aussi ornee de belles peintures
» et pavee de marbre k ses depens) ; mais quelques diffi-
» cultez qui se rencontrerent pour faire avec surete cette
» Fondation, n'ayant pu etre surmontees, avant sa mort,
» la chose demeura imparfaite a son grand regret .
la colonne sera achevé en 1635 et une urne en bronze dorée contenant le coeur du roi sera déposée au sommet .
la révolution En 1792 l'église et pillée et l'urne est profanée. Elle est ensuite fondue quand à la colonne c'est un habitant qui la possède Alexandre Lenoir s'en portera acquéreur pour son musée des monument français en 1817 il l'offrira à Louis XVIII qui le fera placer à saint Denis à la fin du 19ème siècle une urne de provenance inconnue lui sera ajoutée .Voici la relation que le fils d'Alexandre Lenoir fit concernant l'achat de la colonne .
« Mon père, a l’époque de la première révolution, acheta
» cette colonne d'un habitant de Saint-Cloud qui l'avait
» recueillie lors de la destruction de l'eglise. Elle est au-
» aujourd’hui à Saint-Denis, avec les monuments royaux.
» Elle est en marbre campan isabelle, de forme torse et
» couverte de palmes, de chiffres et de fleurs de lys du
» plus beau travail. Elle est attribuée a Barthelemy Prieur.
» Mon père la fit placer dans son musée et l'ayant acquise
» de sa bourse, en fit présent au roi Louis XVIII. Elle est
» gravée dans son ouvrage M. Percier en fit le dessin,
» et, je crois, la gravure mon père ignorant qu'elle
était due a la commande du due d^Epernon....il en attribua
» la dépense a Charles Benoise, secrétaire particulier de
» Henri III.
Alexandre Lenoir n'ayant pas pu établir le noms du sculpteur-
ni celui du donateur d’âpres une pièce authentique,
sauva d'abord cette belle œuvre d'art d'une destruction
imminente, et répéta, d’âpres Piganiol de la Force (1), les
erreurs commises par cet auteur.
Le dessinateur Roger Gaignière en fit un dessin on peu ainsi voir l'urne d'origine et le socle armoiriès qui à disparu surement à la révolution
[color=green][Photos et dessin /color]
Dessin de gaignièreAu plaisir.